Au paradis
Quand je songe au paradis, je pense en premier lieu au roman « Un diable au paradis », la fin d’une amitié infernale ( !) racontée par Henry Miller. Comment savourer le goût du paradis si un importun ne vient pas vous en priver ? Je songe au « Paradise lost ». Faut-il en effet que la perception du paradis se fasse par défaut, lorsqu’on l’a quitté, lorsqu’il nous a été enlevé ?
Le paradis, le bonheur, c’est la même chose : un état de grâce dont on se réveille pour le regretter, une nostalgie de la perfection, de la sécurité, de la beauté que nous avons paresseusement savourées sans en être pleinement conscients.