82 # TALENTS DU BASSIN / CINÉASTES.

– « Ostréiculteurs du Bassin ». Midi productions. 18 mn.

– La Maison de l’huître de Gujan-Mestras a fait réaliser un film afin de montrer l’histoire de l’huître et le travail quotidien des ostréiculteurs du Bassin.

Il s’agit de faire découvrir aux vingt-cinq mille visiteurs annuels du musée gujanais le parcours de l’huître de sa naissance –filmée en microscopie-  à sa dégustation. Il est rythmé par de nombreuses vues aériennes  sur les ports ostréicoles, les parcs, les esteys et les rivages qui montrent à la fois la beauté originale du Bassin, la variété de ses paysages et de ses couleurs subtiles si particulières. Des vues sous-marines complètent ces visions spectaculaires. Mais l’essentiel est aussi dans le film : les hommes.

Durant trois ans les cinéastes ont suivi des parqueurs dans toutes les phases de leur métier suivies chronologiquement. Un travail difficile et soumis aux aléas de la nature qui font d’eux « les paysans de la mer ».  Et c’est eux-mêmes qui le commentent  de manière très vivante et attachante.

*Avoir à la Maison de l’Huître au Port de Larros

– « Héritage II-Indonesia 4K ». Palm production.

– Voici des films originaux. Nicolas Padois anime le club arcachonnais de surf « Ocean Roots ». Lui et une quinzaine d’adolescents et de moniteurs qui, à longueur d’année pratiquent le surf sur les plages de la Salie, ont formé en 2017 le projet, dit « Héritage », afin de découvrir au fil des ans, non seulement les meilleurs « spots » du monde mais aussi d’inscrire ces découvertes dans un véritable parcours initiatique. C’est à dire qu’il s’agit pour eux d’allier la pratique du surf en divers lieux de la planète à la recherche de la conciliation entre l’esprit des pionniers de ce sport et les compétitions actuelles, l’audace de quitter la surpopulation des lieux recherché de découvrir de nouvelles  vagues. En même temps, ces jeunes iront à la recherche de la culture des pays où ils surfent. En février 2018 c’était à Bali, près de la plage de Balangan où ils ont chevauché avec enthousiasme des vagues parfaites. Mais ils ont su les quitter pour aller vers des rencontres avec les habitants, vers des découvertes spirituelles ou des prises de conscience environnementales. Des expériences qui leur ont permis de réfléchir à toutes les richesses humaines et naturelles de la planète Terre, comme elles leur ont permis de se détacher du sport business et des schémas préfabriqués d’un tourisme de masse. « Héritage » c’est une recherche sur le passé et l’avenir du surf, mais aussi une réflexion sur le devenir de la planète et sur notre capacité à agir pour la protéger.

De cette conception riche et originale du sport est sorti en 2017, durant une session à Agadir, un premier film d’un quart d’heure dont les projections ici et à Paris ont impressionné le petit monde du surf. Le deuxième film, sur Bali, « Indonesia4K », conçu dans le même esprit, connaît la même ferveur.

Et maintenant, voilà l’équipe lancée dans un projet d’envergure : partir, dans le même esprit humaniste,  pour un autre paradis du surf : Hawaï. Et c’est avec l’enthousiasme que leur ont apporté leurs précédentes découvertes qu’ils récoltent les 60000 € nécessaires à leur voyage. Ils savent dompter les vagues : ils réussiront.

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* On retrouve le film sur Bali  sur Vimeo www.oceanroots.com

* À lire le reportage de Jean-Baptiste Lenne dans le supplément de «Sud-Ouest », « SO-Le Mag » (20 mars 2019.

– «  Peur sans fin » et  « XIII » et  (Épisodes 7 et 8). Réalisation de Mathieu Pichoff.

– Mathieu Pichoff est kinésithérapeute à Cazaux. Mais aussi un cinéaste de talent puisque sélectionné dans divers festivals de courts-métrages. Il a même reçu une nomination au « Los Angeles Neo Noire Film » en 2018 ! Depuis six ans, il réalise des films inspirés du célèbre jeu « Assasin’s creed » mais avec cette particularité de les tourner avec des gens d’ici et d’utiliser les décors naturels du Bassin. Il a déjà filmé « Peur dans fin » dans l’ancien hôpital Jean-Hameau et la suite dans tous les recoins de La Teste, autour de l’aérodrome ou à Gujan-Mestras. Une manière originale de mettre en valeur le patrimoine local.

Les épisodes qu’il vient de présenter ont été réalisés en 2016. Le huitième, intitulé « XIII », a pour cadre principal le moulin des Bordes mais aussi une autre vedette : Philippe Candeloro soi-même qui  tourné bénévolement dans l’aventure.  Elle doit être réussie puisque Mathieu Pichoff reviendra à Los Angeles cette année après avoir participé au réputé Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. Et, même s’il ne figure pas au palmarès, « XIII » a eu le grand mérite d’avoir pu y participer car la qualité des vainqueurs est élevée.

Il reste encore à Mathieu Pichoff à tourner les quatre derniers épisodes de la série. Mais ses projets ne s’arrêtent pas là. Il veut former quelques passionnés autour de réalisations qui associeront sauvetage du patrimoine et histoire locale. L’aventure continue…

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* On peut retrouver tous les épisodes sur le site www.templarscreed.fr

                                                                                                                                J.D.