83 # PATRIMOINES DU BASSIN.
* Le festival « Territoires sauvages »#2 a eu lieu
– Il vient de se tenir au Teich, une ville où le parc ornithologique met à l’honneur le respect de l’environnement, de la nature et de la biodiversité. C’est l’association « Cistude Nature » qui l’a organisé, en liaison avec d’autres manifestations du même genre, le Festival international du film nature de Ménigoute (Deux-Sèvres) et « Nature-Limousin » créés en vue de sensibiliser le public à la richesse du patrimoine naturel de la région Nouvelle-Aquitaine.

Du 19 au 22 avril, se sont donc succédé dans divers lieux du Teich des balades de découverte de la nature, des projections cinématographiques sur ce thème et même la visite d’une ferme où les enfants ont découvert de très près trente animaux de la basse-cour. Sous la toute nouvelle halle du port, de nombreuses associations sont venues à la rencontre du public pour lui faire connaître toutes les nombreuses actions qu’elles mènent pour la protection ou la défense de l’environnement. Qui en bien besoin, à l’heure où 80% des insectes ont disparu !
* « La balade des sept ports » à Gujan-Mestras.
– C’est la dixième édition de cet événement, organisé par l’Office de Tourisme de la commune. Il vise à faire connaître ses sites portuaires qui, dans l’ensemble, ont conservé leur visage traditionnel. On les découvre à pied, à vélo, en trottinette, en tandem ou en Méhari, le tout gratuitement. On va ainsi vers diverses découvertes du milieu local à commencer par ses paysages marins presque sauvages et on continue par la Maison de l’huître puis la cabane Argonautique, ensuite par une exploitation ostréicole et d’originales dégustation d’huîtres où l’on apprend à goûter et à différencier les particularités de divers crus du Bassin : Banc d’Arguin, Cap-Ferret, Grand-Banc ou Île aux oiseaux. Enfin, de nombreuses animations jalonnent le circuit : chants de marins, jeux anciens en bois, expositions de photos d’antan et atelier de lecture, par exemple. Sans compter aussi de nombreuses activités sportives.
* Patrimoine menacé.
– Le château de Salles menace ruine. Construit de 1657 à 1659, son intérieur est aujourd’hui complètement dévasté : le sol est recouvert de déchets divers et il n’y subsiste que quelques meubles renversés. À l’extérieur, les bâtiments annexes s’écroulent. Or, ce château porte une importante part de l’histoire salloise. Il appartenait à une famille de parlementaires bordelais, les Pontac.

Il fut vendu à M. de Pichard qui fut guillotiné sous la Révolution ainsi que sa femme et leur régisseur. Au début du XXème siècle, il appartenait à M. Raoul Brun, avant d’être vendu à un avocat parisien, M. Choqué. Le bâtiment est aujourd’hui propriété d’une société hollandaise. A-t-elle une idée derrière la tête pour le sauver ?
– Deux cabanes portuaires traditionnelles de Taussat seront-elles sauvées ? La commune de Lanton a décidé de les remplacer par la « Cabane des Artistes ». Le conseil municipal veut les céder aux Amis du Conservatoire des Landes de Gascogne qui prévoient de les démonter afin de les installer sur son terrain.

Mais voilà que l’association Taussat-Village a proposé de les restaurer et fait observer que leur démolition est soumise à l’accord préalable des Bâtiments de France car ils sont situés dans un site classé. Un accord qui n’aurait pas été officiellement communiqué à la mairie. Laquelle a donc lancé une procédure de « péril ordinaire » exigeant une disparition quasi immédiate des deux bâtiments. Taussat-Village a introduit un référé contre cette procédure et ses animateurs s’étonnent que les deux cabanes pourraient constituer un élément intéressant pour le Conservatoire des Landes alors que Lanton n’en veut plus ! Audience du Tribunal le 5 mai.
* Patrimoine sauvé.
–L’active association Gramasa agit pour sauvegarder les vestiges des constructions du Mur de l’Atlantique qui constituent d’intéressants jalons pour l’histoire de l’occupation allemande sur le Bassin durant la dernière guerre mondiale. Les membres de Gramasa ont ainsi transformé plusieurs bunkers du secteur en véritables musées montrant la vie quotidienne des militaires et leur armement. Après la casemate 506 D située à La Hume, ils viennent de désensabler le blockhaus Ar234, datant de 1943 et qui se trouvait enfoui sous une butte décorative du parc de la Chêneraie. On en voit déjà tout un pan de mur et des marches descendant vers l’intérieur. Il est d’autant plus intéressante qu’il constituait un casernement pour une dizaine d’hommes et qu’il faisait partie d’un réseau de défense de seconde ligne formé par une dizaine d’autres ouvrages semblables situés autour du Bassin afin de contrôler ses axes routiers. Mais celui de La Hume possède des particularités architecturales intéressantes.
L’association et la ville de Gujan-Mestras ont donc décidé de le transformer en musée en y installant du matériel d’époque et, comme il est longé par la route départementale, il sera facilement accessible par les touristes qui pourront le visiter afin que nul n’oublie les années noires que connut la France de1940 à 1944.
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+ Informations sur le site www.gramasa.fr
J.D.