# 86. PATRIMOINE DU PAYS DE BUCH.
– L’association « Auport » valorise le port testerin.(*)
– Pendant deux ans, des membres de l’Association des usagers du port testerin, (AUPORT) présidée par Thierry Beaugendre, ont travaillé pour créer un parcours de découverte de ce port creusé en 1841, en lieu et place de celui qui se trouvait à l’ouest de l’église. Il était demandé depuis…1789 ! Situé tout au long des digues ouest et centrale, le parcours se présente sous l’aspect de seize panneaux explicatifs, de trois tables d’orientation, de pupitres et, à son entrée, d’une statue signée Jean-Pierre Colin.

en détail avec le lien Spiralauport ci-dessous
Intitulée « Spiralauport », elle symbolise une vis sans fin qui évoque le dur travail des ostréiculteurs et des marins, « toujours recommencé ». Chacun des panneaux balise les déplacements des visiteurs en évoquant la longue histoire du port, sa vie d’hier et d’aujourd’hui, la langue gasconne, les métiers de la mer, tels la construction des bateaux, la pêche dans le Bassin, l’ostréiculture et même la cuisine. Sans compter une belle série de photos en noir et blanc qui montrent « des gueules du port », comme sculptées, ces hommes et ces femmes qui y travaillent de diverses manières. Un bel hommage à leurs efforts, passés comme actuels.

Un autre but de l’opération, c’est aussi d’attirer l’attention des passants sur le fait qu’ils traversent un port de travail qui fait partie du patrimoine local car AUPORT veut ainsi démontrer que ce port est l’illustration d’un système vital vieux de cinq siècles dont l’axe est le bois de la forêt usagère. Il permet de construire les quais, les cabanes, les pinasses et d’implanter des « pignots ». Alors, le circuit démontre que se trouve tissé, depuis des siècles, un lien étroit entre l’homme, l’histoire, la nature, celle de la terre et celle de la mer et démontrant ainsi combien cette chaîne biologique est essentielle à l’heure où elle se trouve particulièrement menacée.
Pour les gens d’AUPORT, il s’agit, en démontrant combien ce lieu est ancré dans la vie locale, de résister à ce que Vital Baude, conseiller régional, appelle « l’agression touristique ». C’est pourquoi, dit encore AUPORT, « il faut que les collectivités veillent à conserver au port son aspect authentique et aujourd’hui unique, de le laisser relié à l’histoire testerine, de le transmettre, vivant de sa vie quotidienne, aux générations futures et d’éviter ainsi la standardisation médiocre et générale actuelle véhiculée par les exigences et les dérives du tourisme de masse ».
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(*) Lire « Sud-Ouest » du 17 septembre 2018 : « Le port, un fleuron patrimonial ». (Sabine Luong) et « La Dépêche du Bassin » du 20 septembre 2018 : « Le port en seize stations ». (Anne de Beaumarché).