Agents secrets, victorieuses, invivables, amoureux de Pilat-Plage, des cabanes et des hommes… quelle moisson !

# 97- REVUE  DE  PRESSE -15-

par Jean Dubroca

– Patrimoine : ils moissonnent.

   – Vu sur TVBA (Télévision du bassin d’Arcachon) une annonce concernant l’originale fête de la Ruralité qui se tient tous les ans au moins d’août à Biganos. Cette année, c’est pour les 2 et 3 août. (*) Et les animateurs de cette fête de la tradition agricole, artisanale et forestière vont encore plus loin dans la célébration de la vie d’antan. Entre Biganos et Audenge, des bénévoles  du quartier de Vigneau, au cœur d’une des rares zones du Bassin encore agricoles, viennent de récolter le blé en utilisant une moissonneuse du début du 20ème siècle ainsi qu’une moissonneuse-batteuse rescapée des années 50. Deux machines que ces mêmes bénévoles ont patiemment rénovées. Le blé ainsi cueilli servira lors des démonstrations de battage qui seront présentées à la fête et la farine de ce blé servira à cuire du pain sous les yeux des visiteurs. Du vrai pain de campagne, au goût de la tradition et du travail bien fait.

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(*) Parc Lecoq, en centre ville.  Informations à la mairie de Biganos.

– Patrimoine : les villas de Pilat-Plage (*)

Il n’existait pas encore de guide pour visiter efficacement cet extraordinaire ensemble architectural développé depuis les années 1920. C’est chose faite désormais depuis que l’Association de défense de Pyla-sur-Mer (ADPPM) a diffusé un ensemble de six fiches correspondant à autant de promenades que l’on peut faire  en suivant les rues sinueuses de la station.

Document ADPPM

La réalisation de ces documents a été confiée à deux historiens spécialistes de la station : Sylvie Rojon-Kern et Raphaël Vialard. Anne-Lise Volmer, membre de l’ADPPM a expliqué à Anne-Laure de Chalup dans « Sud-Ouest » du 19 juillet, les raisons de cette édition : « Nous voulons sensibiliser nos visiteurs et les nouveaux habitants de Pyla à la richesse patrimoniale de ce quartier afin qu’il conserve son style et que les touristes et les résidents  y soient sensibles et attachés ».

Cette série de six fiches leur est donc destinée, chacune se concentrant sur un aspect du quartier : les villas emblématiques, les villas historiques, les villas de célébrités, les détails architecturaux propres au style de ces maisons, les divers types de villas et les influences des époques artistiques. Une manière originale de découvrir la belle richesse patrimoniale de la station.

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(*) En dépôt à l’Office de tourisme de Pyla-sur-Mer. Infos : adppm-asso.fr

– Patrimoine : une cabane emblématique de l’Aiguillon sauvée. (*)

– Vu sur le site de FR3 Aquitaine un reportage d’América Lopez sur une association « Les Coustutiers arcachonnais » qui a réussi, bénévolement, le sauvetage de la cabane 52, posée sur le rivage de la pointe nord de l’Aiguillon depuis 95 ans,  quand elle y fut construite par un charpentier de marine.

© America Lopez – France 3 Aquitaine

C’est sous la surveillance étroite des responsables du domaine public maritime qui ont imposé leurs exigences, avec juste raison, que  la «52 »a été restaurée en son état premier dans ses moindres détails : qualité du bois, forme de la charpente, nombre de portes, de fenêtres, couleurs des tuiles, des volets et même graphisme des chiffres du numéro de façade. Claudie Bouysounousse, présidente  des Coustutiers précise : « L’objectif de cette cabane, qui n’est pas habitable, est de sauver un exemplaire de ces lieux de travail dans un quartier qui a existé avant même Arcachon ».

Elle ajoute : « La cabane 52 sera un lieu de rencontres artistiques et d’échanges ». Et, sincèrement étonnée par les premiers succès, demande de préciser que la cabane n’est ouverte au grand public que lors des expositions

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(*) La prochaine exposition aura lieu les 10 et 11 août. Informations auprès de l’Office de tourisme d’Arcachon.

Les Coustutiers arcachonnais ont un site … c’est à l’Aiguillon…euh…par ICI !

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– Littérature. « La  peau des hommes » de Camille Lanvin. (*)

-« La Dépêche du Bassin » du 18 juillet présente ce roman comme « Une autopsie des relations amoureuses ».  Écrit par une habitante du Bassin, « La peau des hommes » raconte l’histoire  d’Estelle qui se sépare de Ganaël qu’elle croyait, pourtant, être l’amour de sa vie. Elle quitte alors le Bassin pour Paris où elle multiplie des rencontres qui lui permettent d’observer les hommes en même temps qu’elle tente de se retrouver à travers leur regard. Jusqu’à la rencontre qui va bouleverser sa vie. Et « La Dépêche » de commenter : « C’est un roman poignant sur la perte d’un premier amour ». Et, pourrait-on ajouter, c’est aussi l’œil d’une diplômée de psychologie et de sexologie, ce qui ne gâte rien en matière de pratique de l’autopsie des relations entre hommes et femmes… 

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(*) Aux éditions « &H ». 15,90 €.

– Littérature : « Les Victorieuses » par Laetitia Colombani (Grasset). (*)

– Dans « Sud-Ouest » du 17 juillet, Bernadette Dubourg parle du deuxième roman de Laetitia Colombani qui passe de longues vacances à Arcachon depuis l’enfance. La journaliste montre le lien qui existe entre son actuel roman et le premier qu’elle avait écrit, « Les Tresses ». Il évoquait trois destins de femmes unies par des cheveux sur trois continents différents.

Dans « Les Victorieuses », l’auteur parle du destin de deux femmes dont l’une d’elles a bel et bien existé. Il s’agit de Blanche Peyron qui était cheffe de l’Armée du salut et  qui a créé en 1926, à Paris, le « Palais de la Femme » dédié à la prévention de l’exclusion sociale et à l’insertion. Aujourd’hui encore il accueille 400 femmes et quelques hommes. Une grande partie du roman est basée sur les témoignages que l’auteur a pu y recueillir. Elle ajoute : « Je suis très sensible à la condition de la femme et à ces personnages qui ont ouvert la voie au féminisme. »

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 (*) Éditions Grasset. 224 p. 18 €.

– Littérature. « Le bal des gens pires ou les personnalités invivables». Guy Loeuseurs et Maurizio (Illustrations). Préface du professeur Gérard Osterman. (*)

– Le psychothérapeute Guy Leoeseurs a décrit toute la panoplie des « Gens invivables » et il a demandé de l’illustrer à son ami, l’Arcachonnais Maurice Zabuski, dit Maurizio. Or, cet ami a fait toute sa carrière artistique dans la caricature « avec un passage par la publicité et le marketing », a-t-il confié à Sabine Luong sans « Sud-Ouest » du 23 juillet. Aucune difficulté pour lui, donc, pour faire ce travail sinon d’y manifester son talent, pour d’illustrer les dix-huit cas typiques d’invivables, du moralisateur à la perverse narcissique en passant par le hâbleur, la réfractaire, l’excuseur ou la pessimiste. Et Maurizio leur a donné les visages caricaturés de célébrités du théâtre ou du cinéma ce qui ajoute à l’intérêt et à l’humour de l’ouvrage.  

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(*) Éditions du Dauphin. 18 €.

– Littérature. «G.I.G.N. confession d’un OPS ». Jean-Luc Riva et Philippe B. dit Aton(*)

– L’un des deux coauteurs de ce livre est Testerin : Jean-Luc Riva, un ancien agent des services de renseignement. Il a déjà publié « GIGN, nous étions les premiers » avec Christian Prouteau, le fondateur de ce groupe.  

L’autre auteur de ces « Confessions » est Aton, un ancien membre du G.I.G.N. Forts chacun de leurs dures expériences, ils les ont racontées dans ce livre où l’on apprend à connaître tous les sentiments de ces hommes qui traquent les preneurs d’otages, de la peur au remord d’avoir tué mais aussi à la joie d’avoir sauvé.  Aton a confié certains souvenirs à Anne-Laure de Chalup dans « Sud-Ouest » du 13 juillet. Par exemple  sur le fait qu’il  a dû tuer un assaillant il dit : « C’est compliqué d’ôter la vie pour en préserver d’autres, ça donne un goût particulier à l’existence après ça ». Avec ces deux auteurs on pénètre donc au cœur même de ces gardiens de la sécurité qui expriment ici tous les aspects de leur difficile tâche.

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(*) Éditions Nimrod. 21 €.

                                                                                                                     J.D.

                                                                                                          25 juillet 2019