pots, cabanes et lavoirs, richesses du patrimoine local

# 104 – REVUE  DE  PRESSE  N° 18.

-Une Maison du patrimoine

– Elle va s’ouvrir à Petit-Piquey, au mois de mai prochain. Sur ses 90 m2 de superficie, Anne Debaumarché explique, dans « La Dépêche du Bassin » du 7 novembre, qu’elle abritera tout ce qui concerne la formation de la presqu’île. Une autre aile de la Maison portera sur la filière bois qui a profondément transformé la vie des habitants du lieu. Troisième thème exposé : celui du monde la mer. Tout  y a été conçu pour être visité de manière autonome par Bruno Hubert qui a réalisé la scénographie de la Maison. Elle se trouve au centre d’un jardin qui sera aménagé pour devenir un lieu de lecture. Enfin, cette Maison du patrimoine renverra le visiteur vers la salle culturelle Pauilhac qui abritera des expositions thématiques  et vers la Cabane du résinier orientée sur la flore et la faune de la presqu’île. Un véritable réseau culturel varié et donc attractif est en train de se développer.     

– Ces cabanes à défendre

– Dans un des derniers « Sud-Ouest », Patrice Bouscarrut évoque le travail de l’ASYNPRO, une association du Cap Ferret  qui gère les cabanes qui font le charme des villages de la presqu’île. L’ASYNPRO est parvenue à établir un équilibre légal dans l’attribution de ces cabanes où cohabitent paisiblement professionnels de la mer et familles qui en ont « hérité ». Pour l’avenir, l’association qui œuvre en liaison avec la mairie, va travailler à affiner les critères de choix d’attribution des cabanes. Enfin, elle veille à ce que toutes les règles du bon fonctionnement des villages soient respectées, notamment en matière de défense contre l’incendie de lieux, qui, tout en bois, restent très vulnérables.

la cabane 57 à Piraillan… à déguster pieds dans l’eau

– Le retour des cabanes.

– La commune du Teich a entrepris depuis plusieurs années de réaménager son port. Une halle y a été construite, mais, nous apprend « La Dépêche du Bassin » du 7 novembre (Brigitte Vergès) huit cabanes ostréicoles se retrouveront dans le décor portuaire. Dans les années 70, les ostréiculteurs teichois ont abandonné le site, trop éloigné des parcs à huîtres. Et voilà que le port va retrouver son visage d’antan grâce à ces bâtisses traditionnelles qui hébergeront l’Office de tourisme pour la plus grande et, pour les autres, une galerie d’exposition et des sièges d’associations. Les alentours seront paysagés dans un style contemporain annonce le maire François Deluga.

– Des pots… des petits pots…

– Jean-Baptiste Lenne parle dans « La Dépêche du Bassin » du 7 novembre d’un collectionneur testerin bien particulier : Bernard Strum. Il s’intéresse à une part originale de notre patrimoine : les pots de résine. Une occasion de rappeler l’histoire de l’invention de ces pots d’argile cuite. C’est un avocat bordelais, Pierre Hugues qui, au milieu du XIXe siècle en a eu l’idée, alors qu’avant la gemme était recueillie à même le sol. M. Strum possède 3000 pots car, malgré les apparences, il en existe une grande variété. Certains sont gravés au nom du propriétaire de la parcelle résinée. D’autres datent de l’époque où ils étaient tournés à la main où l’on voit encore les empreintes de l’ouvrier. D’autres encore sont vernissés intérieurement de façon à ne rien perdre du produit  récolté. Enfin, la nature de l’argile utilisée ou  la technique de cuisson employée révèlent des pots fort différents les uns des autres. Une plongée dans notre passé d’autant plus profonde que beaucoup de ces pots proviennent du flanc ouest de la dune du Pilat où le sable a recouvert des forêts. 

– La toilette des lavoirs

– Belin-Béliet possède une association, « Une pierre à l’édifice », qui travaille pour sauvegarder le patrimoine local. Pour ce faire, note Clémentin Barsacq dans « La Dépêche du Bassin », elle fait appel à toutes les bonnes volontés qui savent manier la pelle, la pioche, le sécateur ou la cisaille. Il s’agit de défricher le lavoir installé le long du ruisseau du Toutin et où, pendant des siècles, les femmes du village lavaient le linge familial, dans un travail harassant mais qui tissait des relations sociales. En un week-end, dix bénévoles ont réussi à faire surgir les pierres de l’escalier d’accès au lavoir, enfoui sous un entrelacs de végétation et des quintaux de vase. Et maintenant, l’époque de la saison du passage des palombes achevée, dit sin président « Une pierre à l’édifice » va s’attaquer au nettoyage du « Lavoir de Lacoste » à la sortie de Béliet, sur la route de Saint-Magne. Il reste aux bénévoles encore beaucoup de pain sur la planche (à laver…) puisque il a existé jusqu’à six lavoirs à Belin-Béliet, recensés par l’historien Jean-Louis Brouste  L’un d’eux, celui de Bernet à Béliet est en bon état mais les autres sont en ruine ou sans toiture. 

source: photo Jean Louis Brouste « Le belinétois »
contact: unepierrealedifice33@gmail.com

– Une archéologie fructueuse.

– L’association « Amis de la préfiguration du musée testerin » vient de tenir son assemblée générale. Présidée par Philippe Jacques (Prix du Patrimoine 2019 de l’Académie du Bassin avec son équipe), elle a fait le point sur l’évolution du projet du musée local et sur le résultat des fouilles entreprises en octobre 2018 sur la pente ouest de la dune du Pilat.  « La Dépêche du Bassin » du 31 octobre dernier rappelle que ces travaux ont été particulièrement fructueux. Ils ont permis de mettre à jour un important habitat datant de l’âge du Fer. Des traces importantes de la vie de ses habitants ont été exhumées : des céramiques, des « fusaïoles » pour filer la laine et un vaste site de 100 m2 de production du sel, attestée par des milliers de fragments des moules qui permettaient à nos ancêtres de produire ce précieux produit obtenu par un chauffage de l’eau.  

                                                                                                         J.D.

                                                                                                20 novembre 2019