# REVUE DE PRESSE N°22
– Patrimoine : deux amis de la nature
par Jean Dubroca
– Aurélien Caillon
-Dans « Le Mag » de « Sud-Ouest » du 21 décembre 2019, Jean-Baptiste Lenne dresse le portrait de ce botaniste attaché au Conservatoire botanique national Sud-Atlantique. Il étudie particulièrement la petite dizaine de plantes qui pousse dans les sables mobiles de la dune blanche, malmenées par l’atmosphère océanique.

Parmi elles, il cite le cakilier maritime que l’on trouve dans la laisse de mer où il profite des nitrates déposés par les dépôts de zostères en décomposition. Il montre aussi l’importance des oyats (ou gourbets) qui fixe le sable sur la partie plus haute de la dune. À ses côtés, poussent le chiendent des sables aux longs épis et le panicaut des dunes, semblable au chardon, particulièrement protégé car très décoratif… On trouve aussi la linaire à feuilles de thym qui ne pousse que sur les dunes de Gironde et du Portugal. Enfin, l’immortelle des sables est emblématique des Landes car elle servait autrefois à former une croix que l’on accrochait au dessus de l’entrée de la maison pour la protéger des maléfices. Autant dire qu’Aurélien Caillon est le gardien d’un véritable trésor.
– Françoise Branger
– Pour « Sud-Ouest » du 20 décembre dernier, Sabine Menet a rencontré la présidente de B.A.E. (Bassin Arcachon Écologie). Cette association, lit-on, « agit pour la protection de la nature, de l’environnement, de la biodiversité et contre l’appropriation mercantile des territoires ». C’est pourquoi elle s’est opposée au PLU (Plan local d’urbanisme) d’Arcachon et à la création d’un vaste camping sur un espace remarquable du littoral du Teich. Elle refuse des abattages d’arbres à Arcachon et à La Teste. Elle souhaite que la réserve naturelle du banc d’Arguin ne soit visitée qu’à des fins pédagogiques. Elle surveille de près les effets sur le milieu naturel d’usines comme Smurfit à Facture ou des Abatilles à Arcachon. Elle reste vigilante quant aux projets de contournement routier du nord Bassin. Et puis BAE agit sur le terrain. Elle anime l’action « Cours d’eau propres » tout autour du Bassin, fait l’inventaire de la flore et de la faune en Pays de Buch et abreuve la faune sauvage forestière.
– L’ACLOU défend l’île aux Oiseaux

– Présidée par Jean Dubrous, l’association des concessionnaires, locataires, occupants et usagers de l’île aux Oiseaux, pour la défense du paysage naturel et bâti, vient de se réunir, comme le relate David Patsouris dans « Sud-Ouest » du 16 décembre. Au cours de la réunion, il a été rappelé que l’ACLOU a nettoyé l’île, consolidé ses quais et qu’elle a lancé un vaste programme de reboisement du site. Une entreprise qui n’a que partiellement réussi à cause de mauvaises conditions climatiques et … des lapins qui ont dévoré les plants de tamaris. Un sujet plus grave turlupine les îliens : la montée des eaux et le renforcement des vents qui dévorent les côtes de l’île dans sa partie touchée par l’estey d’Afrique.. Mais, comme le Conservatoire du littoral, propriétaire des lieux y refuse tout travaux d’endigage, « alors, on laisse faire » conclut Thierry Dupuch, vice-président de l’ACLOU, très fataliste puisque, dit-il encore : « toute l’île disparaîtra ». Mais il lui reste de longues années à émerger des flots et à poser des problèmes quant à l’attribution des concessions d’occupation qui pourrait se faire « après un oral entre les candidats », a dit J.J. Éroles, le maire de La Teste.
– Un quai pour le patrimoine
– Dans « La Dépêche du Bassin » du 27 novembre, J.B.Lenne annonce que le port gujanais de Larros va être équipé d’un quai par le Conseil départemental afin de recevoir des bateaux traditionnels du Bassin, pinasses et bacs à voile notamment. À l’instar d’Arcachon et de La Teste, cet équipement, formé d’un ponton de 95 mètres de longueur, coûtera 530 000 € et pourra accueillir une trentaine de bateaux. Travaux prévus d’octobre à décembre 2020. Par ailleurs, 890 000 € sont votés pour améliorer l’état général du port de Larros.
– La sauvegarde des échasses

– Toujours dans le même numéro de « La Dépêche du Bassin », J.B. Lenne relate sa visite auprès d’écoliers des trois classes de CM2 de l’école des Écureuils à Mios qui apprennent l’art et la technique de marche sur échasses. C’est le Parc naturel régional des Landes de Gascogne qui dirige l’opération afin, y dit-on : « de faire découvrir les traditions du territoire, tout en pratiquant un sport singulier autant qu’ancestral ». Dix paires de « tchanques », adaptées aux écoliers, sont mises à leur disposition. En peu de séances, ainsi équipés, ils apprennent à marcher, à courir, à danser et même à jouer au football. Une occasion pour les enseignants de revenir sur le passé de la Haute Lande d’avant le boisement et d’évoquer la difficile vie quotidienne des habitants de cette contrée il y a 150 ans.
– La pinasse électrique navigue vers l’exploit (*)

– Bruno Béziat s’est intéressé pour « Sud-Ouest » du 28 décembre au nouveau projet de la société E-marine, fondée par Virgile Lauga et l’académicien Jean Mazodier et appuyée par l’association Bionav. Projet qui consiste à démontrer les capacités et la fiabilité d’une pinasse du Bassin équipée d’un moteur électrique. Pour ce faire, un bateau de huit mètres de long, reliera le Bassin à la Méditerranée. Via l’estuaire de la Gironde, la Garonne, le canal latéral et le fameux canal du Midi. Cent sept étapes qui seront marquées par des rencontres avec des personnalités locales, par l’embarquement d’enfants défavorisés et par un grand concours de photos et de vidéos. Durée de l’opération : du 25 avril au 23 mai.
____________________________________________________________________________
(*) Contacts : electrique@traversee2020.fr ou 06. 61. 20. 00.40. Les dons sont les bienvenus.
J.D.
13 / 01 / 2020