par Jean Dubroca
# LITTÉRATURE ET PATRIMOINE
– Une académicienne à l’ouvrage
Jeanne Faivre d’Arcier poursuit et toujours avec autant de succès, la publication de livres pour la jeunesse, de ces ouvrages qui incitent les écoliers ou collégiens à découvrir les charmes de la lecture. Son dernier roman, « Une nouvelle Souris noire » comme dit son éditeur Syros, s’intitule : « Tempête au Cap Ferret ». Deux jeunes, Margaux et son demi-frère Jules, passent leurs vacances sur la presqu’île dans la vieille maison de leur père, tout au bout des dunes et au bord de l’océan. De là, ils surveillent une maison qui les intrigue à cause de ses airs de château hanté. Mais voilà qu’un soir une terrible tempête les coince près de la baraque en ruine. Il leur faut s’y réfugier. L’aventure se poursuit… (En toutes librairies). Jeanne Faivre d’Arcier signera ses ouvrages le mardi 28 juillet à la librairie des Marquises à Arcachon à partir de 1O h.

– Des défenseurs de la nature
L’association des Amis du site classé du Bétey à Andernos vient de publier « Histoire d’un lieu exceptionnel sur le Bassin ». Tout à la fois album de photos, histoire de ce site à préserver, souvenirs à propos de la plage restée naturelle ou découverte du ruisseau qui aboutit là, ce petit ouvrage se révèle fort utile au moment où la défense de la nature est indispensable. Et ce d’autant plus que l’on trouve sur cette plage du Bétey des espèces naturelles protégées comme la silène de Porto, la renouée maritime, le chardon des dunes ou le liseron des sables. Des plantes comme venues d’un autre monde. (En vente, 11 € + 3,80 € d’envoi, sur le site hcfo712@aol.com)

– À la recherche …
Gilles Brissoneau et J.L Potin viennent de sortir « Arcachon, à la recherche des villas disparues ». C’est en remontant le boulevard de l’Océan qui longe le Bassin que les deux auteurs font revivre les heures glorieuses d’Arcachon et tous les secrets de l’aristocratie qui fréquentait alors la station. En même temps, ils montrent la richesse de la diversité architecturale arcachonnaise et, à l’aide de photos anciennes, ils évoquent les villas fantasques, de la plus huppée à la plus modeste, aujourd’hui étouffées ou dévorées par le béton. (La Geste éditeur. 152 p. 15,5 x24. 20 €).

– Un Bassin méconnu
Déjà auteur de « Bordeaux méconnu », Jean-Marie Beuzelin est parti à la recherche d’un « Bassin d’Arcachon méconnu ». Ce qui a donné un ouvrage qui décrit une centaine de lieux plus ou moins fréquentés par les touristes et les détaille par doubles pages illustrées de belles photographies. L’auteur explique l’histoire, l’intérêt architectural ou anecdotique d’endroits peu fréquentés ou surprenants. Et le voyage va des bunkers du mur de l’Atlantique à la source des Abatilles, des monuments ou des villas secrètes de la ville d’hiver d’Arcachon aux profondeurs des eaux du Bassin qui révèlent bien beautés grâce à sa flore et à sa faune souvent étranges. Sur la terre ferme, aucune commune n’échappe à l’inventaire puisqu’en somme, dit Jean-Marie Beuzelin, « il s‘agit de présenter un guide pour les voyageurs curieux ». C’est là ce qui fait toute l’originalité de ce livre destiné à ceux qui veulent sortir des sentiers battus pour découvrir l’intimité d’un site qui ne se laisse pas facilement découvrir. (Éditions Jonglez. 208 p. 19,95 €. En toutes librairies).

– Un polar pour l’été.
François Ferbos a fait carrière dans la police. Après des passages dans les « stups » et la lutte contre le banditisme armé, il a dirigé pendant dix ans la brigade financière de Bordeaux. Si bien que lorsqu’il parle des truands et des magouilleurs de toutes sortes il les connaît si bien que les portraits qu’il en fait dans la réédition de son roman « Le Fugitif de l’Île aux Oiseaux » ne manquent ni de vérité, ni de saveur, d’autant plus qu’il parle leur langage fleuri et manie le jargon et les méthodes policiers avec réalisme et saveur. Ajoutons à cela que l’auteur est un connaisseur du Bassin et qu’il en a exploré tous les recoins pas ordinaires. Voilà qui explique pourquoi le commissaire Lafargue, quand il se met en tête d’innocenter son copain André Dubosc accusé de multiples escroqueries, entraîne le lecteur vers des lieux emblématiques ou secrets du Bassin décrits avec art et précision. Suspense, humour et saveurs de la vie locale sont au rendez-vous. (Éditions SUD-OUEST NOIR. !240 p. 18 €).

– PATRIMOINE : LES LAVOIRS D’AUDENGE.
Le n° 185 du Bulletin de la Société historique d’Arcachon et du Pays de Buch présente un intéressant article de Jean Labassat, sur la sauvegarde par la municipalité d’Audenge des lavoirs que l’on trouve en divers lieux de la commune. De création relativement récente, (1909) ces lavoirs constituent un témoignage précieux sur les conditions de vie au tout début du XXe siècle. Leur implantation n’a pas été aussi facile qu’on peut le croire car il fallait vaincre des réticences des riches propriétaires des lieux. Finalement, le premier de ces lavoirs est construit à Certes, sur le ruisseau de Ponteils. Un toit à une seule pente protège un sol pavé incliné vers le ruisseau. Le second lavoir est bâti en 1912 sur la jalle d’Audenge mais il s’avère que le lieu s’ensable. En 1936, un vaste lavoir de 15 m de long est alors construit. Sa toiture à deux pans abrite une dizaine de places pour battre et rincer le linge tandis qu’un barrage-écluse maintient un niveau d’eau constant. C’est en 2018 que la municipalité audengeoise décide de sauvegarder ce lavoir en y investissant 56 000 €. Ainsi se trouvent sauvegardés ou rénovés deux bâtiments au sujet desquels Jean Labassat donne des détails sur leur utilisation par des lavandières qui effectuaient un pénible travail.

On trouvera dans cette même revue huit autres communications fort intéressantes portant sur la naissance de la Côte d’argent (Anthony Douet), Chester Himes à Arcachon en 1953 (Hubert Bonin), le port du Renêt à Cassy (Claude Perreaud), la statue « La Source », place Carnot à Arcachon (Rodéric Martin), Notre-Dame de Lanton (Alain de Neuville), le félibre Émilien Barreyre (Gérard Simmat) et les Commissaires de la Marine à La Teste (Bernard Dutein).
J.D.
23 juillet 2020