# 122  REVUE DE PRESSE

par Jean Dubroca

                                               * PATRIMOINE *

+ Le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon. (1)

    C’est en 2015 qu’est officiellement né ce parc dont « Sud-Ouest » comme « La Dépêche du Bassin » ont largement parlé cette semaine. Pour rappeler d’abord que le fonctionnement de ce parc, actuellement présidé bénévolement par François Deluga est géré par un comité de spécialistes de 56 membres, désignés par le Préfet (2) 

Il repose sur un plan de gestion sur 15 ans qui détermine les objectifs à long terme en matière de connaissance, de protection, de mise en valeur et de développement durable du Bassin. Les différents journalistes citent des exemples des actions du parc. Il y a d’abord des sujets majeurs : la restauration des zostères (3), la réhabilitation  de 75 % des friches ostréicoles ou le développement des mouillages protégeant le sol marin. Le Parc est aussi intervenu sur d’autres dossiers liés à la préservation du  Bassin à divers titres : la venue du bateau du croisiériste « Ponant », le projet de bateau avitailleur «Fill your boat », le projet de grande porcherie à Saint-Symphorien ou les épineux sujets des perrés et des défenses de la côte.

 François Deluga a insisté sur un autre aspect important du Parc dont le président doit concilier l’équilibre entre les divers utilisateurs du Parc, la protection du Bassin et le développement économique local.

+ La forêt usagère menacée ?  

   – Dans « La Dépêche » du 24 décembre, Jean-Baptiste Lenné rapporte que la Commission Départementale de la Nature a émis, à la majorité de ses membres, un avis favorable à la  création d’un plan de gestion de la forêt usagère, ce à la demande d’un propriétaire, M. Thibaud Lemaire. Il estime que la forêt se meurt et que les droits des propriétaires sur la coupe du bois sont bafoués. Une décision qui, dit-il : « programme une garantie durable  de la gestion par des coupes de bois et des travaux sur le massif ». De quoi soulever l’indignation des membres de l’Association de défense de la forêt usagère (ADDU) relayée par le maire de La Teste, M. Patrick Davet, qui a écrit à la sous-préfète d’Arcachon : « La forêt usagère est gérée par cinq siècles de lois ancestrales qui garantissent des droits aux habitants auxquels les propriétaires ne peuvent s’opposer ». Et l’ADDU d’ajouter : « La forêt usagère n’est pas comme les autres car le Code forestier actuel ne peut supplanter les baillettes et transactions ancestrales ». Les défenseurs des droits communs sur le massif estiment donc que cet avis officiel « tend à multiplier les désobéissances des propriétaires ». On en est là. Pour le moment… car, souligne le journaliste : « Rares sont les périodes paisibles au sein de la Grande montagne ». (4)

  Dans une déclaration à FR3 Nouvelle Aquitaine, Jean-Pascal Le Fur, président de l’ADDU souhaite que s’ouvrent des discussions entre les syndics des usagers et celui des propriétaires.

+ Un nouveau bac à voile.

« La Dépêche » du 23  décembre annonce qu’un nouveau bac à voile navigue désormais sur le Bassin. Il est Audengeois et s’appelle, forcément « L’Audengeois ». Il a été construit durant huit ans par son capitaine Denis Ruiz qui était ravi « de voir que son bateau flottait ». Il voguera à la voile dès le mois de février et il enrichit ainsi le patrimoine naval du Bassin qui a retrouvé la silhouette de ce beau navire trop longtemps oublié.

+ Une réserve naturelle régionale à Belin-Béliet.

– Dans « La Dépêche » du 17 décembre, Corentin Barsacq exprime un possible renouveau pour le Centre du Graoux, fermé depuis 2014. Il pourrait devenir le centre d’une mise en valeur de notre patrimoine naturel. Pour y parvenir, il faut convaincre les 118 propriétaires concernés par la création d’une réserve naturelle valorisant ce patrimoine naturel. Ils seront accompagnés par le parc naturel des landes de Gascogne pour établir les règles de conduite sur le territoire retenu. Pour les responsables du Parc,  « il s’agit de conserver l’attrait du public pour le cadre naturel que constitue le Parc tout en valorisant sa biodiversité et attirer l’attention des visiteurs sur cette nouvelle richesse régionale ». L’année 2021 devrait voir l’aboutissement de ce projet. 

+ Radio Bordeaux Lafayette (suite).

 – « La Dépêche » du 23 décembre consacre une page, signée « S.B », au site de l’ancienne implantation des antennes de Radio-Lafayette situées à Croix d’Hinx, dans la commune de Marcheprime dont le maire vient d’inaugurer une stèle et une série de panneaux d’information sur cette station de radio aujourd’hui disparue. Elle était située sur un ancien aérodrome desservant Bordeaux et fut élevée par un détachement de 750 hommes de la Navy de l’armée américaine dès 1918 afin d’assurer des liaisons avec les Etats Unis. Huit tours métalliques de 250 m. de hauteur soutenaient une antenne, ce qui en faisait de l’émetteur le plus puissant du monde. Inauguré en 1920, il fut utilisé par l’administration des PTT sous le nom de Radio Bordeaux Lafayette pour des émissions de musique et d’informations. L’installation fut détruite par les troupes nazis en 1944. Il n’en reste plus aujourd’hui que trois embases en béton de 3,5 m. de haut. Elles sont le témoignage d’un élément important dans l’histoire et dans notre patrimoine local.    

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• (1) Informations : www.parc-marin-bassin-arcachon.fr
• (2) Deux associations particulièrement critiques sur la protection de l’environnement ont été exclues cette année.
• (3) Zostères : herbes marines formant une prairie indispensable au développement de la faune marine et aujourd’hui menacée de disparition.
• (4) Lire : « Histoire des droits d’usage dans la montagne de La Teste » par Fernand Labatut. (Société historique d’Arcachon ed.)