#126# Revue de presse/ Livres : des églises aux femmes futées …ça bouge dans les rayons !

126/RP/25 mars.

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                                     #126  *  REVUE  DE  PRESSE : LITTÉRATURE *

+ GAZETTE : « L’ESTEY MALIN ». N° 86. La gazette au service de l’information de proximité. (Mars à Mai 2021). (1)

– Animée par Jean Alexandre, cette gazette gratuite, tirée à 55 000 exemplaires,  contient de nombreux articles, dont ceux de plusieurs de membres de l’Académie du Bassin.

            – Une vive protestation de Michel Doussy (p.3) sur les « Fossoyeurs du langage ». Michel Doussy s’élève contre le fait d’avoir débaptisé la jetée d’Eyrac pour lui substituer le nom de Pierre-Lataillade. Il ne reproche rien dans cette affaire « à son ami d’enfance et familier de toujours » mais il regrette que l’historique nom « d’Eyrac » ait été rayé de la carte locale.

            – Michel Doussy a livré aussi plusieurs articles : « Petit dictionnaire des expressions locales et populaires (suite. P. 18 et 19) ; « Les expressions commentées » (p.26) : « Étranges superstitions » (p.26). 

            – Plusieurs articles aussi  de  Charles Daney : «Les gasconnismes conservés ». (p.4). « Avec des si, on construirait le monde » ou la visite de Don Quichotte sur le Bassin, un jour d’orage. (p.16) ; « Les bateaux dans le Bassin d’Arcachon au XVIIIe siècle : les chaloupes » (p.20) ; « Naufrages et costejaïres » : le récit du grand naufrage de bateaux portugais le 14 janvier 1627 sur nos côtes et ses conséquences lointaines sur l’instauration en 1681 par Colbert de l’organisation du droit d’épaves. On lira enfin « Les définitions de Charles » (p. 38) ou pour tout savoir sur la barrique et le barras »                  

            – Un texte d’Olivier de Marliave sur le grand incendie qui a frôlé Arès le 20 août 1949 (p.28)  extrait de son ouvrage « Petits secrets et grandes histoires » aux éditions Sud-Ouest. Et encore un autre de ses textes : « Algues et herbes marines du Bassin ».  

            – Parmi les autres articles intéressants, on trouvera notamment : « Petit conte de famille à l’usage des enfants et petits-enfants » (p.12), par Edward Amade sur l’histoire d’un grand gaillard barbu qui dormait beaucoup dans un village des Landes de Gascogne ; « L’histoire du tatoué d’Arès », par M.M ; l’historique « Première Géographie humaine du Bassin d’Arcachon » (p.30) par Claude Masse. À noter encore : « Le bois de la gare » à Andernos qui est aussi le parc du Broustic (p.38) par Bernard Eymeri et Jean-François de Chovirit ainsi que (p.42) l’origine des noms de famille en Pays de Buch (suite) par Aimé Nouailhas. Informations à ce sujet  sur le site Histoire et Traditions du Bassin d’Arcachon  www.htba.fr  . On lira aussi « Histoire de la pêche à la sardine sur le Bassin au début du XXe siècle » (p.46) par Albert Rödel qui était alors un important industriel en conserverie de sardines.

+ LES ACADÉMICIENS PUBLIENT : « Petite histoire de Lège-Cap Ferret », par Charles Daney et Denis Blanchard-Dignac.

            – Si Lège possède une longue histoire, l’entité formée avec le Cap Ferret ne date que de 1975, la presqu’île faisant jusqu’alors partie de la commune de La Teste. Même récente, il n’en reste pas moins que cette histoire ne manque pas d’intérêt puisqu’elle puise ses sources dans une évolution originale qui part des premiers visiteurs venus là comme des aventuriers pour arriver à tous ceux qui, par la suite, façonneront le paysage. Chasseurs, pêcheurs et parqueurs qui créeront les villages, et, depuis les années 20, l’invasion par le tourisme, par  les promoteurs immobiliers et autres investisseurs qui transformeront le paysage, créant une véritable saga passionnante où se détachent des figures locales mais aussi nombre d’artistes en tous genres que le livre évoque. Tout comme il évoque ce que pourrait être le visage futur de cette bande de sable assaillie par l’océan. Une préface de Philippe Stark complète l’intérêt de l’ouvrage. (2)

+ « HISTOIRES DE FEMMES ». Par Séverine Caeiro.

– Dans « Sud-Ouest » du 18 février, Bertrand Dumeste raconte comment Grégoire Laroque a créé le collectif « Auteurs masqués » dans le but d’éditer des recueils de nouvelles dont l’intégralité des recettes de leur vente est versée à des associations. Le dernier ouvrage sorti s’intitule « Histoires de Femmes » où la Testerine Séverine Caeiro publie sa nouvelle « Évolution ». Elle y raconte une rencontre entre plusieurs personnages atypiques cités par Bertrand Dumeste : une alpiniste qui veut toujours aller plus loin, un transsexuel ou un écrivain qui doit rendre un manuscrit sur le thème de la femme. « Autant de portraits qui permettent à l’auteure de faire le point sur la situation de la femme aujourd’hui », conclut le journaliste. (3) 

+ « AVANT LE SILENCE DES ÉTOILES », par Paulette Abbadie-Douce.

– À 98 ans, cette ancienne institutrice arcachonnaise qui a œuvré à sa retraite pour les enfants du Burkina-Faso est l’objet d’un portrait signé par Fabienne Amozigh dans « La Dépêche du Bassin » du 18 février. Dans son  septième ouvrage, l’auteure, installée dans une maison de retraite, raconte  sa vie dans cet établissement et les rencontres dont elle se nourrit. Comme elle est aveugle, sa fille a écrit le livre sous sa dictée. « Un travail de patience », ajoute-t-elle, avant de préciser : « Le dernier passage de son livre parle de son départ. C’est un texte bouleversant. Maman l’a imaginé comme une fiction. » Et Paulette d’ajouter : « C’est une fiction où je deviens un astéroïde et je danse avec un elfe dans le cosmos ». Une manière de montrer qu’elle n’a pas peur de la mort qui ne la tracasse pas, a-t-elle confié à la journaliste. (4)

+ LES TROIS  LIVRES  D’AURORE  BOURGEOIS.

– Aurore Bourgeois, 23 ans, vit sur le Bassin et « La Dépêche » du 24 février dresse son portrait et parle de ses livres. En janvier, elle a publié « Juste le temps de vivre », (5) une nouvelle version de son premier roman paru en 2017. C’est, dit-elle, « l’histoire d’une jeune femme en quête de sens et à la recherche de réponses. C’est pourquoi elle décide de partir à la rencontre d’elle même, à la rencontre du froid de la Laponie et la chaleur d’un festival de musique ». En même temps, Aurore Bourgeois fait paraître une nouvelle, « Nos parties manquantes » et un recueil : « Amour, tu as 99 messages ». Un choix de parution groupée car, dit-elle encore : « Je trouve intéressant de publier ces trois livres au même moment afin de les lier, de façon à ce que chacun puisse faire le voyage dans l’ordre qu’il le souhaite ».

+ « ÉGLISES DU BASSIN ET  DU VAL  DE  L’EYRE » par Patrice Mauguet.

– Voilà un ouvrage plein d’intérêt car il dresse un inventaire des églises du Pays de Buch qui manquait beaucoup. L’auteur, « en quête de spiritualité », dit « Sud-Ouest », a déjà publié trois volumes sur les églises du Médoc. Autant qu’un intérêt architectural, il  voit dans ces édifices, dit-il, « la signature de notre civilisation chrétienne ». Une trace à laquelle se rattachent les églises de notre Pays de Buch mais qui ont aussi un intérêt historique car les plus anciennes remontent au XIe siècle. Mais elles sont souvent été remplacées par des édifices du XIXe siècle par le démolisseur que fut le cardinal Donnet. Quoi qu’il en soit, Patrice Mauguet veut montrer « qu’elles maintiennent dans notre monde consumériste une porte vers la spiritualité à travers les voies de la dignité humaine ». Il les décrit en pensant aussi « qu’elles portent en elles notre essence d’hommes libres ». Un double témoignage, historique et spirituel qui donne au livre toute sa densité. (6)  

+ « UBLO », par Matt J. Malpass.

 – Cet Anglais qui se qualifie de « rosbif globetrotter » n’en a pas moins posé son sac à Mios pour écrire son nouvel ouvrage dont il a parlé avec Xavier Daney pour « La Dépêche » du 18 mars. Ce livre, dit-il, « lui a été inspiré par le spectacle de ses enfants plongés dans leurs écrans. » Il ajoute : « Ils se croient connectés mais, en fait, ils sont déconnectés de la vie ». Il a donc imaginé, les rapprocher du livre et d’une autre manière de rêver, Ublo, un extraterrestre « pas plus haut qu’un cornet de glace », tombé en panne sur le Bassin. Il y rencontre deux enfants, Lucas et Élise, prêts à tout pour l’aider. Et commencera une aventure qui mènera nos trois amis depuis les pistes de la Base aérienne de Cazaux jusqu’au cœur de l’île aux Oiseaux en passant par les forêts et les plages du Bassin pour finalement trouver un essor sur la dune de Pilat. Tout un monde bien réel et tout proche qui devrait montrer aux jeunes lecteurs que l’aventure commence au coin de la rue. (7)  

+ « METS TA CHARGE MENTALE AUX  TOILETTES », par Meï Boyington.

– Dans « La Dépêche » du 18 mars, Fabienne Amozigh présente ainsi ce livre écrit par une habitante de Lanton : « Entre la vie professionnelle, l’éducation des enfants, une maison à tenir, des repas à élaborer, les rendez-vous et toutes ces mille choses que fait une femme conduit à un mal être, à la surchauffe et la déprime n’est pas loin. Avec humour, l’auteure a voulu aider les femmes surchargées en leur proposant la méthode C.R.I. (Création, rythme, identité) ». Autrement dit, le livre dégage ainsi des ressources pour mieux vivre : « recréer son quotidien en gérant son stress par rapport à son propre métabolisme, afin de parvenir à être la personne que je dois être ». (8)

+ « MADEMOISELLE HILDE. Au temps de la Hanse et des peintres flamands ». Jean-Pierre Castelain.

– Après avoir évoqué l’épopée de la naissance de l’art religieux gothique, le prolixe et talentueux écrivain arcachonnais fait aujourd’hui revivre une autre grande aventure historique et économique, celle de la Ligue hanséatique (fin XIIe-fin XVIIe).  Avec lui, on pénètre, au XVe siècle,  dans une famille de grands armateurs de Lübeck qui sera très influente dans la Diète, cet organisme composée des délégués des villes hanséatiques qui vote sur des décisions collectives.. Le roman est centré sur le portrait de la jeune Hilde qui servira lien entre les trois générations que couvre le récit. Avec elles, on découvre le commerce mené par l’union de grands ports de la mer Baltique vers l’Europe du sud, grâce à plus de mille navires de haute mer, escortés de bateaux de protection armés. La Hanse s’est constitué un réseau de comptoirs qui va Bergen, en Norvège à Venise. Le trafic porte sur l’exportation de fourrures, de minerais divers, de bois, de bière et…de harengs fumés. Au retour, la Hanse importe des épices, des vins, de la soie, du coton. C’est dire l’importance de ces échanges. Et, comme toujours, cette riche organisation économique s’accompagne d’un beau développement artistique. Ici, ce sera le cas avec les grands peintres de l’École flamande. J.P. Castelain nous emmène à leur rencontre,  celle de leur vie et de la puissance de leur art basée sur l’utilisation nouvelle de la peinture à l’huile.  On verra alors renaître tout près de nous Jérôme Bosch, Jan  Van Eyck et tant d’autres génies. Quand la saga romanesque d’une famille se trouve ainsi étroitement mêlée à l’histoire de l’art et à celle d’une extraordinaire éclosion économique, on ne peut que trouver un grand intérêt à ce  livre de J.P. Castelain. (9)

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  • « L’Estey Malin ». En dépôt en plusieurs magasins du Bassin. Infos : lesteymalin@wanadoo.fr
  • « Histoire de Lège-Cap Ferret ». À paraître aux éditions La Geste le 30 avril 2021.  
  • « Histoires de femmes ». 13,70 €. En vente sur Amazon. Informations : lesauteursmasques.com.fondationdesfemmes.org
  • « Avant le silence des étoiles ». Éditions Les Impliqués. En vente en librairie et en ligne sur les sites de Cultura, FNAC, l’Harmattan ou Amazon. 7 €.
  • « Juste le temps de vivre». 352 p. 12 €. Informations :  aurore.bourgeois16@gmail.com
  • « Églises du Bassin ». Éditions de l’Estuaire. 20 €. 
  • « Ublo ». Disponible à la Maison de la Presse, 37 rue du Port à La Teste.
  • « Mets ta charge mentale au vestiaire ». En vente : Cultura et FNAC. 8,38 €.  Rens : 06 98 97 17.
  • « Mademoiselle Hilde ». Éditions Amalthée. 473 p. 9, 99 €.

Un commentaire

  1. Merci Marie-Christine de tes chroniques locales toujours aussi passionnantes.Continue.BisesEnvoyé de mon Galaxy S8 Orange

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