#129# Revue de presse : courage, panache, passion, folie …on ne s’en lasse pas !

RP 129/28-4

par Jean Dubroca                                       * REVUE DE PRESSE N° 129  *

                                                    * LITTÉRATURE *

+ « Passion bassin d’Arcachon » par Jean-Claude Prinz. (*)

– Il y a le Bassin tel qu’il est. Et puis il y a le Bassin tel que Jean-Claude Prinz le voit. Et quand on a lu le très beau livre de peintures qu’il lui consacre, on découvre les lignes, les couleurs et les volumes si particuliers qui en constituent l’essentiel. Et c’est alors comme une redécouverte de ce Bassin.

    Sur plusieurs pages, on apprend la technique de travail de Jean-Claude Prinz : il trace un croquis très précis du sujet, réalisant ce qu’il appelle « des tracés régulateurs » et, leur construction achevée, il leur donne vie et mouvement par la couleur. C’est son métier d’architecte d’intérieur, spécialisé dans l’architecture des concepts de réseaux de point de vente,  qui le guide ainsi dans son œuvre de peintre. Sur ce tracé technique où il a, dit-il, « le souci du détail », il  lance sa palette, venue de peintures acryliques, mêlant ombres et lumières en de subtils et légers aplats, souvent quasiment transparents et toute la magie du Bassin, toujours renouvelée, éclate pleine d’une vie nouvelle.

    Après un hommage pictural fort réussi à Albert Marquet qui a su parfaitement associer la verticalité des pins aux diaphanes horizons aquatiques, Jean-Claude Prinz  présente des paysages d’ici qu’il aime. Le plus tendre, c’est « Le banc rouge de la plage Pereire » où Sophie Devilliers, maire-adjointe d’Arcachon qui a écrit en ce lieu la préface de l’ouvrage, a bien ressenti la présence du peintre qui semble émaner du tableau qui peint la sérénité du Bassin. Et comme le peintre sait varier les formats de ses toiles, tout comme il sait surprendre avec des cadrages souvent audacieux, on navigue avec lui des opulentes villas longeant les plages d’Arcachon jusqu’aux cabanes de la côte noroît qui étalent leur sérénité sur 3,60 mètres de long.

  Aussitôt après, viennent les hommes et les femmes du Bassin auxquels l’artiste a voulu rendre hommage, car, dit-il : « Ils chérissent la liberté ».

D’où des portraits d’ostréiculteurs ou de marins saisis en plein travail, ainsi que des « voileux » emportés en régate, tous animés par des couleurs efficaces dans leurs apparentes simplicités.

    Puis arrivent les bateaux du Bassin. Jean-Claude Prinz se dit « fasciné par le design des pinasses, des bacs à voile, des voiliers ». Il exprime cette fascination d’une manière tout à fait originale : il peint des détails de leurs coques, de leur proue, de leur poupe ou d’une barre de gouvernail. Il souligne ainsi tout ce qui fait l’élégante originalité des ces bateaux. Mais il les montre aussi dans leur ensemble, le plus souvent dans des teintes bleutées qui affinent leur légèreté.

       Architecte d’intérieur, Jean-Claude Prinz porte aussi son regard de technicien et d’artiste sur les extérieurs de villas du Bassin. Ses tableaux saisissent ces maisons le plus souvent « en élévation frontale » en ne retenant que l’essentiel des lignes qui font leur élégance. Mais, comme il l’a fait pour les bateaux, il « zoome » sur un détail architectural qui montre de près les inventions infinies de leurs créateurs. Par contraste, il s’attarde tout au long des plages et des ports bordés de cabanes ostréicoles dont il rend bien l’enchevêtrement baroque et les formes inattendues car pleines de fantaisie et comme un défi aux aligneurs de béton.

     Si l’on ajoute que quelques pages donnent des explications historiques, géographiques ou sociales sur les lieux présentés, on peut dire que ce recueil de toiles de Jean-Claude Prinz exprime bien l’âme profonde, éternelle et pourtant toujours changeante du Bassin que l’on redécouvre avec lui.

     Présentant l’ouvrage dans « Sud-Ouest », Christian Visticot note, ce qui est important pour encore mieux l’apprécier : « Jean-Claude Prinz y rend hommage, non seulement au Bassin mais aussi aux maîtres de peinture qui l’inspirent : Edward Hopper, les créateurs du Bauhaus, Matisse ou Picasso… ».  

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(*) 152 p. 29, 7 x 21. 200 peintures. Cartonné. La Geste ed. 25 €.

+ « Architectures balnéaires d’Arcachon » par Isabelle Dotte. (*)

– En présentant ce livre dans « La Dépêche du Bassin » (**)  du 27 mai, Jean-Baptiste Lenne parle « d’un ouvrage érudit ». Il s’agit d’une somme de photos qui met l’accent sur l’essor de la ville d’hiver après avoir évoqué l’architecture néo-classique des années 1820 sur les rives de la rade d’Eyrac. Ponctué de nombreux plans, gravures  et cartes géographiques « l’ouvrage intéressera les passionnés d’histoire arcachonnaise et les étudiants en architecture et histoire de l’art » conclut le journaliste.

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(*) Éditions La Geste. 240 p. 29,90 €.

(**) « La Dépêche du Bassin » fête des 25 ans. Fondé en 1996 par Philippe Galland avec Denis Dubois de Montraynaud comme rédacteur en chef, « le petit canard du Bassin », ainsi qu’il se désigne lui-même, en est à son n°1303 dans lequel il se propose « de toujours vouloir diffuser une info de qualité, de mettre en valeur les gens d’ici et d’aller au fond des sujets ». Longue vie à « La Dépêche ».  

  

+ « Fou de  Bassin 2 » par Christian Mouguérou. (*)

– Dans « La Dépêche du Bassin », Fabienne Amozigh, après avoir rappelé que le premier « Fou de Bassin » avait été un succès, dégage l’inspiration de Christian Mouguérou pour ce second ouvrage : « Il raconte sans complexe ses amours chagrins, les gens qui composent son univers au fil des mois, le microsome de la rue de Lattre-de-Tassigny ». Mais, dit la journaliste, « l’auteur se livre à une introspection d’où viennent ses amours douloureuses, ses déambulations, ses errances élégantes ». Si bien, écrit-elle encore : « ce livre ne se raconte pas mais il déroule avec poésie les jours et les états d’âme d’une existence vécue avec des yeux jamais fatigués du Bassin qu’il sait peindre merveille ».

   Quant à Christian Visticot, dans « Sud-Ouest », il voit dans l’ouvrage de Christian Mouguérou « un réceptacle de mots, comme le livre de bord d’un voyage intérieur éblouissant de ses phrases concises mais d’une grande richesse poétique ».

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(*) Éditions Erick Bonnier. 230 p. 20 €. Photos par  l’auteur.

+ « Retour en enfer » par Sébastien Destremau. (*)

– Sous le titre « Au fil de l’eau ou au fil des mots », Mathias Durand Reynaldo a rencontré, pour « La Dépêche », Sébastien Destremeau, marin aguerri, vainqueur du Tour de France à la voile qui revient très souvent à Andernos. Son livre, dit le journaliste, a été écrit au fil de l’eau et dicté au jour le jour à son éditeur, durant le dernier Vendée Globe, son second, au cours duquel il a été obligé d’abandonner en Nouvelle Zélande au bout de 70 jours de course. Il est vrai que sur son voilier « Merci », les avaries se sont multipliées : abri déchiré, instruments en panne et fissure dans la coque. Mais justement, écrit ‘’La Dépêche’’ : « C’est tout l’intérêt de ce livre que de montrer tout le courage et le panache d’un grand navigateur qui sait dire stop ». Si bien, peut-on encore lire : « qu’il s’agit d’un récit touchant, plein de sagesse, une ode à la résilience notamment quand Destremeau raconte son attachement à son frère qui l’aidera à faire le s bons choix ou encore quand il évoque sans retenue sa double histoire d’amour ».

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 (*) XO éditeur. 272 p. 19,90 €.

+ « L’Estey Malin ». Du 15 mai au 15 juillet. (*)

– La gazette, animée par Jean Alexandre, comporte plusieurs articles sur les mots et expressions d’ici par Charles Daney et Michel Doussy, qu’il s’agisse d’histoire, de géographie ou de sociologie. On en lit d’autres consacrés à des faits mal connus et pourtant fort intéressants : les hippocampes en sursis et la brique et la tuile de Biganos (Olivier de Marliave), des chameaux dans les Landes (Charles Daney), les scieurs de long (Michel Doussy), l’immatriculation des bateaux depuis 1809 (Jean-Claude Bergasse), les traditions culinaires du Pays de  Buch, avec la fameuse recette des tripes ou « tripotes » (Serge Martin) ou le ruisseau La Gourgue. Au fil des pages, on trouve aussi de nombreuses recettes de cuisine, dont celle du local millasse ou millassou. À noter enfin une fort belle carte en grand format, très documentée, sur l’environnement marin du bassin d’Arcachon par Jean-Marie Bouchet, chercheur au CNRS.

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 (*) Gratuit. En dépôt dans plusieurs commerces du Bassin. Information : lesteymalin@wanadoo.fr

*  AU RAYON « POLARS SUR LE BASSIN »

+ « Un 26 août à Arcachon » par Éric Castaignède. (*)

– « Sud-Ouest » annonce la sortie de ce roman qui se déroule principalement à Gujan-Mestras, sur le port de Larros. Chaque jour, depuis quinze ans, Hugo Sournet s’y rend et il y ressasse un amour de vacances trop vite perdu. Entre Arcachon et Gujan, tout lui rappelle le souvenir d’Isaline. Mais voilà qu’un premier meurtre puis un double homicide se déroulent sur la jetée et sèment l’émoi le long du Bassin. Le jeune capitaine Régent, tout droit venu de Paris, enquête dans un milieu particulier qu’il découvre avec difficulté. Évidemment, Hugo Sornet que ses pèlerinages sur la jetée intriguaient, est le premier suspect des trois meurtres. Régent va démêler l’affaire tout en dévoilant l’histoire d’Hugo et les causes du départ sans retour d’Isaline. «Des décors superbes, des personnages attachants bien incarnés, un suspense parfaitement distillé, tout y est », disent les premiers lecteurs du livre.

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(*) Éditions Terres de l’ouest. 14 €.

+ « Pinasse des Caraïbes » par François Ferbos. (*)

– « Sud-Ouest » présente ainsi l’auteur : « Un ancien policier passionné de navigation et auteur souvent inspiré par le Bassin d’Arcachon ». Pas étonnant, donc, que son plus récent ouvrage s’inscrive autour d’une pinasse. Comme d’habitude, il raconte une enquête menée par le commissaire Vincent Lafargue flanqué de son encombrant ami André Dubosc, dit Dédé. Et voilà que Dédé dit avoir été victime d’une attaque de sous-marin ! À la recherche du pirate, les deux comparses finiront par trouver une pinasse désossée empreinte de résidus de cocaïne. L’aventure peut commencer…

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(*) Éditions Sud-Ouest. 276 p. 19 €. Existe en version numérique : 11,90 €.