LA VIE  ARCACHONNAISE IL Y A PRESQUE CENT ANS

                                           AVEC LES PAGES DE « L’AVENIR » (*)

par Jean Dubroca

                                               – JOURNAL DU 4 MAI –

                                   * CUISINE ÉLECTORALE, PAR ALBERT CHICHÉ *

+ Deux questions sont claires : Êtes-vous partisan de la politique suivie par M. Poincaré ? Approuvez-vous une politique républicaine unissant tous les patriotes pour surmonter les difficultés actuelles ? Le scrutin de liste à la proportionnelle permettait d’espérer un combat loyal entre les partis. (…) Or, dans notre département on ne vit jamais aucun rapprochement plus incestueux. (…) La faute en incombe à la feuille qui patronne des inconnus et un radical trop connu, ami intime de M. Caillaux.

                                               * AUTOUR D’UN CLOCHER *

+ M. Deganne avait voulu une église à l’emplacement du futur monument aux morts. Mais le projet, à peine ébauché, fut abandonné, faute de fonds, entre 1878 et 1882. Il fallut se contenter d’une petite chapelle  à l’endroit où, en 1897, M. l’abbé de Mendivil trouva de l’argent pour construire l’église St Ferdinand actuelle. Mais au moment d’élever le clocher les sous ont manqué. (…) Le sanctuaire, terminé en 19OO sur les plans de M. Hosting, est embelli par des peintures de MM. Wettiner et Dieulot et par des vitraux de la maison Lorin. M. de Mendivil s’est mis en devoir de faire construire le clocher lorsque la cloche, installée sous un petit échafaudage au ras de sol, s’est fêlée.  On a recueilli 14 000 francs, il en faut encore 38 000 à trouver pour que les travaux commencent.

                                                                                                         Albert de Ricaudy.

                                   * POURQUOI LES FRANÇAISES DOIVENT VOTER *

+ Le Conseil national des Femmes françaises a envoyé le communiqué suivant (Extraits)

« Les sénateurs et les députés se montrent hostiles au droit de vote des femmes, alors qu’il est possible dans 28 états. C’est un déni de justice. La Française veut voter : c’est son droit, comme dit dans la Déclaration des droits de l’homme. C’est son devoir, car les affaires publiques pèsent sur elle autant que sur les hommes. C’est son intérêt et celui de la Famille : elle se libérera de la tutelle qui la fait mineure dès qu’elle se marie ; elle obtiendra des droits égaux à ceux du père ; elle fera appliquer le principe ‘’à travail égal, salaire égal’’. C’est l’intérêt de la société qui a besoin de toutes les intelligences, de toutes les valeurs. C’est l’intérêt de la race, car la femme est la protectrice naturelle de l’enfance. C’est l’intérêt de la Patrie : la France a besoin de toutes les compétences ». C’est l’intérêt de l’humanité : les femmes détestent la guerre ». 

                                                * INFORMATIONS *

+ M. Capus, ministre de l’agriculture, accompagné de M. Dignac, a été reçu à la mairie d’Arcachon. Un brave marin a déclaré : « Il vient pour causer des carottes, Diou biban ! ».

+ Le roi d‘Espagne, venant de Bordeaux en automobile, est arrivé ici vers 13 heures. Il a déjeuné au Grand hôtel d’où il est parti à 15 heures. Il a promis de revenir pour assister à l’inauguration de notre monument aux morts.

+ La fête du rugby aura lieu le dimanche 4 mai au stade Pierre-Lesca à La Teste avec deux rencontres au programme. Le premier match opposera le S.A. Arcachonnais à l’U.S. Testerine, le second mettra en présence l’U.A. de Gujan-Mestras et l’U.S. Testerine. L’Harmonie St-Michel de Gujan-Mestras se fera entendre dans son meilleur répertoire.  

+ Faites vous-même un bon fortifiant en versant un flacon de Quintonine dans un litre de vin de table.  Vous tonifierez votre sang immédiatement.  

+ Le syndicat d’initiative a demandé qu’une barrière soit installée d’urgence sur la route de Bordeaux à Arcachon, entre La Teste et La Hume.

+ Concert de l’Harmonie le 11 mai, à 17 h. place Thiers. Au programme : Retraite Croate (G. Marié) ; Les Masques (Ouverture de Pédrotti) ; La Lettre à Manon (Gillet) ; Les Mousquetaires au Couvent (Varney).  

                                            –  JOURNAL DU  11 MAI –

                               * POUR QUI VOTER ? PAR ALBERT CHICHÉ *

+ On distingue deux partis en  présence. Celui du désordre, de la révolution sociale, du défaitisme, des éternels ennemis de la religion, communistes, socialistes et radicaux dont M. Caillaux est le chef.  En face d’un tel péril, l’union de tous les bons français est nécessaire. Mais, dans notre département, ils sont divisés. Une liste est patronnée par La Petite Gironde, l’autre par La Liberté du Sud-Ouest. (…) Je ne voterai pas pour la première car elle contient M. Chaumet, vil insulteur de Clémenceau.  Car elle renferme un radical, M. Odin,  qui, après avoir été l’intime ami de M. Caillaux l’a abandonné pour une question d’argent. Car tous les membres de cette liste se sont solidarisés avec ce M. Odin. Je me trouve donc amené à voter pour la liste de Concorde nationale et d’action républicaine Clémenciste. 

                                                     * IL FAUT VOTER *

+ Devant le scrutin hybride et l’immoralité des tractations, l’électeur est dans l’embarras. Il l’est devant des programmes où les grands mots remplacent les idées pratiques, où l’on trouve beaucoup de promesses et pas de solutions. (…) De la façon dont se traitent  mutuellement les adversaires, il semble que  nous ayons à choisir nos élus au milieu d’une bande d’apaches. (…) Mais faut-il ne pas voter ? Non, parce que l’abstention prolongerait la crise de conscience universelle et profiterait aux extrémistes. Il faut voter pour la liste Clémenciste de M. Mandel parce que les sentiments religieux de ses membres nous font espérer qu’ils s’efforceront de rendre moral un parlement qui ne l’est pas assez. (…)   

                                            * UNE RÉUNION ÉLECTORALE *

+ Plus de deux mille électeurs étaient venus pour écouter le programme de la liste de concentration républicaine mais M. Dignac était absent.  Le colonel Picot a eu du mal à se faire entendre, coupé par des interruptions déplacées. Quand M. Odin parle, une pluie de papiers lui tombe sur la tête. M. Odin rappelle qu’il avait traduit en justice M. Meunier qui a publié une lettre où M. Odin demandait de l’argent à M. Caillaux. Puis M. Odin développe son programme, haché d’interruptions.  M. Guy de Pierrefeux l’accuse d’avoir dit qu’il n’avait pas été l’avocat de M. Caillaux, alors qu’il  le lui a proposé. « Vous avez été le voir souvent à Arcachon avec M^e Moro de Giaferri pour lui demander de l’argent et vous investir avec l’estampille Caillautiste. Devant son refus, vous l’avez lâché alors que dans cette salle il y a trois ans vous aviez terminé votre discours en criant ‘’Vive Caillaux’’ ! » M. Odin répond : « Certes, il a demandé de l’argent à M. Caillaux dans un moment difficile mais c’était surtout pour avoir les conseils d’un financier remarquable ». Quand les candidats Chaigne et Joret prennent la parole, la salle se vide.  

                                                     * RÉCLAME *

+ Maladie de la bouche et des dents. M. Paÿs, de la Faculté de Médecine de Paris et Ancien élève de l’école américaine, s’installe villa Rubis, avenue Gambetta. Traitement par la méthode  moderne des rayons Ultra-Violets. Prix modérés.

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                                                 – JOURNAL DU  18 MAI –

                         * ARCACHON  DEVANT L’URNE par ALBERT de RICAUDY (Extraits) *

+ « Sauce Poincaré hier, aujourd’hui sauce Herriot… On vient de nous servir un Arlequin électoral à la sauce démagogique. Les coalitions louches dues à des mœurs électorales cyniques jettent le discrédit sur les résultats du scrutin. Toutefois, grâce au talent de M. Auschitzky, les électeurs ont renvoyé l’avocat Odin à ses chères études.

    On a voté à Arcachon dans le plus grand calme dans les bureaux de la mairie et de l’école Victor-Duruy.  Mais les isoloirs sont trop bas et peu clairs. On ne sait comment y entrer et encore moins en sortir si bien que des électeurs s’avançaient penauds, plusieurs bulletins à  la main et demandaient au président lequel il fallait mettre dans l’urne ?

                       * LE VOTE DES FEMMES : RÉPONSE D’ALBERT CHICHÉ  (Extraits)*

 + Je ne suis pas partisan du vote des femmes. Combien d’entre elles le demandent ? Aucune loi ne leur accorde ce droit politique. Il est de l’intérêt de la femme et de la famille qu’elles ne s’occupent pas de politique. La femme n’a pas besoin d’entrer dans la lutte politique pour accomplir sa mission protectrice de l’enfance. Les femmes doivent être utilisées selon les forces et les facultés de chacun. Si les femmes avaient voulu diriger les armées pendant la guerre elles auraient été plus nuisibles qu’utiles. Vous dites que leur entente entre  femmes de tous les pays permettrait la paix. Voulez-vous aller à Berlin un rameau d’olivier à la main pour vous entendre avec les Allemandes ? Mais la Germaine est aussi haineuse que son mâle ! ».

                                                  *  INFORMATIONS *     

+ La villa St Dominique, habitée au Moulleau par d’Annunzio avant la guerre, a été louée à M. Edmond de Rothschild pour les mois de mai et juin pour quinze mille francs. La villa Ama-Baïta a été louée pour quatre mois à une riche américaine, M^me Laurence.

+ On a commencé à se baigner à la plage des Abatilles et on a vu un Suisse de 71 ans qui nageait avec intrépidité.

+ La princesse Poniatowski a visité mercredi la source des Abatilles. Elle a admiré la limpidité de l’eau jaillissant à une hauteur de huit mètres. Atteinte d’un léger mal de gorge, elle en a bu un verre qui lui a fait beaucoup de bien.

                                              * PETITES ANNONCES *

+ Typist  preferably one having her own typewriter clever girl with thorouh knowledge of English to tape manuscrit. Kay, Hôtel des pins et Continental.

                                              * JOURNAL  DU  24  MAI *

                       * ARCACHON AU MOIS DE MAI  PAR ALBERT CHICHÉ (Extraits)*

+ Au commencement, le joli mois des fleurs fut troublé par le tumulte des réunions publiques (…) où l’on vit le hideux déchaînement des passions politiques. Enfin, cette bataille est terminée et espérons que la nouvelle Chambre nous donnera une vie moins chère, des impôts moins lourds et une paix mieux assurée. (…) Candidats battus, consolez-vous ici en ce pays si beau. (…) Venez vous y reposer de vos fatigues. Laissez partir Dignac sans envier son sort. L’ingrat apercevra bientôt que l’air du pays natal est plus hygiénique qu’une ménagerie peuplée de socialistes. « Vous y laisserez votre peau, moussu Pierre », lui a dit un brave résinier. L’aigle de La Teste lui a répondu : « Occupe-toi de tes pots et ne t’inquiète pas de la mienne ». Bon courage, cher député. Il est vrai que si vous aurez le plaisir de ne plus y rencontrer votre ennemi Mandel,  vous y trouverez un troupeau de communistes dont les dents aigües chercheront à s’incruster dans vos mollets. Prenez garde à votre poste de combat : Arcachon vous regarde !

                                       * CONSEIL MUNICIPAL  DU 7 MAI *

+  M. Laporte remet solennellement les prix du legs Osiris aux jeunes lauréats. « Il les adjure d’élever leur âme et de restaurer la patrie par le travail ». Il rend un hommage éloquent aux maîtres et maîtresses « qui ont su développer ces vertus ».

    – Le Sanatorium du Moulleau dont le fondateur M. le D^r Armaingaud se retire, est remis à l’assistance publique. M. Lalesque rappelle alors le courage qu’il a fallu pour résister au courant d’opinion qui s’opposait à la venue ici des jeunes malades.

    – Le conseil approuve la vente à M. Maubourguet d’un  terrain communal, avenue Regnauld,  de 71 m2 pour 1000  fr.

    – Il approuve la publicité faite par l’Illustration pour une somme de 2000 fr.

   – M. Fayet trouve inopportune la dépense pour le nivellement de la cour de récréation de l’école V. Duruy. M. Lalesque justifie la nécessité de ces travaux.

   – On débat vivement sur la pétition d’habitants de la rue du Temple qui trouvent encombrants les arbres qui y sont plantés. Pour la réputation et l’hygiène de notre station, il eut été plus simple de les élaguer régulièrement. Mais le Conseil décide de les abattre et de les remplacer par des arbres  moins gros.

   – MM. Sensevin et  Lapeyre sont autorisés à installer des distributeurs d’essence. Il y eut  des protestations contre le droit accordé à M. Mirrasson d’utiliser le trottoir devant chez lui pour distribuer de l’essence.

   – L’ex garde-champêtre Favry est nommé gardien du jardin du casino mauresque et du futur  jardin de la gare. 

                                              * LA FÊTE DES ÉCOLES *

+ Une foule de plus de 3000 personnes se  pressait dimanche dans le jardin du Casino Mauresque et dans la salle centrale remise à neuf de ce casino. Cette fête-kermesse était donnée au profit de la création d’un aérium dans notre forêt pour les enfants de nos écoles. À l’extérieur comptoirs de ventes et de jeux firent fureur. Les démonstrations d’éducation physique ont été très faites par des enfants. À l’intérieur, des enfants de trois à treize ans montrèrent leurs talents précoces. Le concert commença pat le Chœur des élèves de Paul-Bert ;  des fillettes de l’école Jeanne d’Arc ont chanté et dansé la Ronde de la Mariée. Les élèves de Victor Duruy se sont distingués avec une amusante saynète de Mme Duchez. (…) La représentation se termina par Le Ballet des Fleurs où les jeunes gymnastes habillés de coquelicots et marguerites ont charmé tous les yeux. (…) Jean Béziade à la flûte, M^elle Thomas sur le piano et M. Toscano, au violon, méritèrent d’unanimes applaudissements.  

                                               * INFORMATIONS *

+ M. William Exschaw va nous permettre d’avoir un golf à 18 trous au lieu de 9 actuellement,  grâce auquel une intéressante clientèle anglaise se fixera chez nous.

+ On annonce le mariage du fils de M. Couach, le fabricant de moteurs de canots avec M^elle Cameleyre, fille du directeur et propriétaire des  Pêcheries Arcachonnaises.

+ M. le préfet de la Gironde a passé la semaine au Grand hôtel du Moulleau pour se reposer des élections et digérer son succès. 

+ Une récompense de la Société centrale des Naufragés a été remise à M. Silhouette, directeur des Pêcheries de l’Océan qui, le 9 février 1923, a pris le commandement du « Goéland » pour aller au secours des chalutiers « Flamant » et « La Mouette » en danger de perditions dans nos passes.

+ Mercredi, un début d’incendie a éclaté dans la maison Castagné. L’enquête a abouti  à l’arrestation de Mme B. qui a avoué avoir allumé cet incendie pour toucher une prime d’assurance.

+ Notre vigilant commissaire de police a opéré plusieurs prélèvements de denrées chez des commerçants de notre ville pour le service de la répression des fraudes. 

                                        * RÉSULTATS DES ÉLECTIONS *

                                               * ÉLUS EN GIRONDE *

   – Cartel des Gauches : Marquet (SFIO) 76 594 voix ; Cante (Rad soc) ; Cauderon (RS) ; Teyssier (RS) ; Dellac (RS) ; Cayrol (SFIO) .

   – Concentration républicaine : Colonel Picot 59 934 voix ; Capus ; Dignac .

  – Liste Clémentiste : Abbé Bergey 37 558 voix 

                                     * LES UNES APRÈS LES URNES * (*)

+ L’HUMANITÉ :

    – 900 000 voix communistes. 25 élus. Notre parti : le seul de la classe du prolétariat.

   – Les ouvriers de la région parisienne ont voté pour la révolution. En banlieue, nous battons tous les bourgeois.

    – Paris est encerclé par le prolétariat révolutionnaire.

   – Radicaux et réformistes sont au pouvoir. Vont-ils trahir leurs promesses ?

   – MM. Mandel et Tardieu battus. 

   – Il faut maintenant libérer Jacques Doriot. 

+ LE POPULAIRE :

   – Grande victoire électorale du prolétariat.

   – Le Parti  socialiste S.F.I.O aura cent élus.

   – Bulletin de victoire. « Notre Parti recueille aujourd’hui les fruits de sa fidélité à son idéal et de son activité politique de tous les jours. (…) Son passé lui en faisait obligation ». 

   – On pense que M. Poincaré va démissionner.

   – L’Allemagne se réjouit de l’écrasement du bloc national.

+ PARIS-SOIR :

   –  Grande victoire républicaine.

   –  MM. Painlevé, Herriot et Viollette élus.

   – Vive la République ! « Le Bloc national est écrasé. Jamais encore dans l’histoire politique de notre pays majorité n’avait subi pareille défaite. Quarante départements donnent au cartel des gauches la totalité des sièges. Si M. Millerand a compris, il doit s’en aller. Si M. Poincaré est sensible à l’éloquence des chiffres, il doit partir. Le Bloc national est mort ! Vive la République ! ».  

+ LE MATIN

   – Le scrutin de dimanche marque un grand succès de la gauche.

   – MM. Léon Daudet  et Louis de Rothschild n’ont pas été réélus ainsi que MM. Tardieu et Mandel. MM. Édouard Herriot, Léon Blum, Loucheur et de Moro Giaferri, réélus.

   – On prévoit la démission collective du cabinet.

   – La campagne des communistes n’a pas réussi, leur donnant seulement 25 élus.

   – Les réactions à l’étranger. En Allemagne, on s’attend à peu de changements dans la politique extérieure. Surprise à Londres. Regrets à Bruxelles.

   – Pelletier d’Oisy a relié Bangkok à Saïgon. 800 kilomètres en huit heures de vol.

+ L’ACTION FRANÇAISE

– Victoire électorale de l’antifrance. « Seule une dictature patriote pourrait  éviter de tels errements ».

  –  Aux Français. « Devant la Chambre de la banqueroute et de la guerre il faut songer au franc qui commence à baisser et à l’Allemagne qui prépare ouvertement la guerre ». 

   – Les causes de notre échec à Paris. « Nous payons les fautes du bloc national qui s’est défendu par le mensonge. On doit penser à la fraude électorale, devant les 85 à 90 % de votants. Du jamais vu à Paris ».                                                      

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– (*) Sources : Gallica/BNF.)