Revue de presse : C’est à lire ! Chantal Thomas Prix de l’Académie 2022

                                   REVUE DE PRESSE DÉCEMBRE-JANVIER 22/23

par Jean Dubroca

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                                                               – Écrivains du Bassin-

                                   * Le Prix de l’Académie du Bassin à Chantal Thomas.

+ C’est le samedi 21 janvier que le président de l’Académie du Bassin, Denis Blanchard-Dignac, a remis le Grand prix littéraire de l’association à l’académicienne Chantal Thomas, pour ses deux ouvrages « Souvenirs de la marée basse » et « De  sable et  de neige ». A droite Charles Daney, secrétaire perpétuel. Photo Christian Visticot SO

   Christian Visticot qui a rendu compte de la cérémonie pour « Sud-Ouest », le 23 janvier, écrit : « Ces deux livres témoignent de l’attachement de Chantal Thomas pour Arcachon ». Il précise encore : « C’est une magnifique coupe réalisée par la talentueuse céramiste, académicienne du Bassin, Nicole Chatignol qui a marqué cette remise de Prix ».  Charles Daney, secrétaire perpétuel de l’Académie du Bassin, a ensuite, écrit encore C. Visticot : « rappelé sous forme d’éloge les liens puissants qui unissent Chantal Thomas au Bassin où elle a passé son enfance et son adolescence et où elle a fait ses études secondaires au lycée Grand-Air. »

    Le thème de ces deux ouvrages primés c’est la natation qu’elle a découverte chez nous et dont elle a partagé avec sa mère un goût immodéré tandis que les éphémères motifs dessinés su la plage par les marées montrent que « seul l’instant a de l’importance », a conclu Charles Daney. Dans sa réponse, Chantal Thomas a insisté sur « le Bassin qui fut sa première éducation » et elle ajouté : « respirer l’air d’Arcachon permet de décrocher de tout et la clé du sable est la clé du monde ». La cérémonie s’est achevée par un cocktail offert par l’hôtel Ville d’Hiver, au cours duquel Chantal Thomas s’est entretenue de façon informelle avec les convives.    

                                               * Académiciens à l’ouvrage * 

 + « C’est pas sorcier », par Guy Rechenmann. (Ed. Du Noir  au Sud/Cairn).

+ « La Dépêche du Bassin » écrit ceci sur le récent ouvrage de Guy Rechenmann : « Chacun des livres de cet auteur revisite le genre policier d’une façon inattendue en faisant souvent référence à des faits réels ».

   Dans ce polar, on retrouve Anselme Victor,  « un  flic, atypique et obstiné ». Cette fois, le « flic de papier » est encore au cœur d’une étrange affaire qui tisse des liens entre l’Afrique et la presqu’île du cap Ferret. La victime : une famille du lieu subissant une ancienne malédiction africaine. Mais Anselme Victor, avec son flegme  obstiné et son flair légendaire, devra se lancer jusqu’en Afrique noire pour résoudre une énigme peu ordinaire. « Encore une occasion, écrit ‘’La Dépêche’’, de retrouver avec plaisir cet enquêteur hors norme et attachant ». 

 * « Bertrand Peyneau » par Jean-Michel Mormone, Yves Dessales et François Thierry (Société historique et archéologique d’Arcachon ed.) -1-   

+ Jean-Baptiste Lenne, dans « La Dépêche du Bassin » du 2 décembre rend compte de cet ouvrage dont  il dit qu’il est consacré à Bertrand Peyneau, « un pionnier trop méconnu de l’archéologie dans le delta de l’Eyre ».

  Grâce à des documents jusqu’alors oubliés, écrit le journaliste, les trois auteurs, après un long travail, ont pu établir un bilan complet de l’œuvre de ce  médecin qui, entre 1913 et 1919, a entrepris des fouilles archéologiques considérables à Biganos, Mios et Salles. Et J.M. Mormone de préciser : « Ses recherches lui ont permis de découvrir les premières traces d’habitat préhistoriques de la région, mais aussi celles, très importantes, des populations de l’âge du fer et du bronze ». Pour montrer l’importance de l’œuvre de Peyneau, les auteurs, écrit encore J.B.Lenne, « citent l’exemple de la découverte de la villa gallo-romaine de Boï à Biganos.

     « La Dépêche » indique enfin : « l’ouvrage contient les récits des fouilles, accompagnés de photos, de croquis et des notes personnelles du chercheur, racontés avec passion par les trois historiens ».

       Avec son ouvrage de référence « Découvertes archéologiques dans le Pays de Buch » et avec la quantité d’objets découverts, le docteur Peyneau a signé une œuvre essentielle dans la connaissance du lointain passé historique du Bassin.

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-1- En vente à la boutique de la Société historique, au MAAT à Arcachon.

* « Nos anges gardiens veillent sur nos passes » par Raphaël Vialard (1) photo France Bleu

+ L’auteur est déjà connu par son important travail sur l’histoire de Pyla-sur-Mer vue principalement à travers le passé de ses principales villas. Il a aussi publié un intéressant ouvrage consacré à l’Île aux oiseaux. Il nous revient, écrit Guillaume Prêtét dans « Sud-Ouest »,  avec un document « très documenté », » sur ces passes si dangereuses qui marquent le passage de l’océan vers le Bassin.  Le journaliste précise que la richesse de ce livre vient de ce que l’auteur y mêle l’étude de la géographie des passes, de la pointe du cap Ferret et de La Teste-de-Buch. Une occasion pour l’historien, lit-on encore dans « Sud-Ouest », de tordre le cou à la théorie qui voudrait que les passes reviennent à leur position d’origine tous les 80 ans. 

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  • En vente à la Librairie Générale, cours Lamarque à Arcachon au profit de la Société de sauvetage.

* Le bulletin 123 de la Société historique d’Arcachon et du Pays de Buch. ( *)

+ Huit intéressants sujets dans ce numéro qui ont la particularité d’étudier leurs thèmes de manière très complète.

   « L’invention du bassin d’Arcachon » de Rémi Bergoviz et Serge Briffaud est sous-titré « Essai sur le désir d’un rivage singulier ». Il développe, de manière inédite, psychologique et sensorielle, l’étude  des diverses phases de l’évolution principalement économique du Bassin en deux volets. Le premier, pour être concret, illustré par « une figure de l’oasis », le second par une analyse des  principaux motifs autour desquels s’ordonnent les représentations et les manières d’éprouver et d’inventer le rivage du Bassin.

   Autre communication importante, celle de Bertrand Dutein, intitulée « La réussite commerciale de Thomas Lusan ». Un portrait d’un personnage local peu connu et  qui, pourtant, va ouvrir la voie de la « colonisation » d’Arcachon ».

   On lira aussi avec grand intérêt le texte de Rodéric Martin consacré à la maréchale de Saint-Arnaud dont l’auteur démontre qu’elle fut l’une des personnalités dominantes de « la bonne société » arcachonnaise au moment du grand développement de la ville. Dans une première partie, est évoqué le rôle politique et militaire de son époux au service de Napoléon III tandis que la fin dévoile un revers de médaille attristant.

   Laurent Segard se livre à une description du monde hippomobile d’Arcachon. Un sujet jusqu’alors assez ignoré et qui est l’occasion, fort originale, de faire connaître la vie quotidienne locale d’avant l’automobile. Puis Jacques Passicousset se livre à une synthèse des connaissances sur l’église Saint Vincent de La Teste. Enfin, l’article d’Isabelle Antonutti révèle facettes d’un juteux commerce qui a profité à certains : la vente de bois aux Armées pendant la Grande guerre.

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 (*) En vente à la Société historique, au MA.AT à Arcachon.

* « Des crocodiles sur le bitume » par Diane Frachon. (Ed. Hugo-Roman.)

+ Jean-Pierre Despeyroux a rencontré pour « Sud-Ouest », cette arcachonnaise qui vient de publier, écrit le journaliste, « un road trip drôle et poétique ». Son personnage principal, c’est Adèle, une Normande exilée à New-York qui y vit comme dans une série américaine, grâce à son travail dans un grand cabinet d’audit. Mais elle ne s’y épanouit plus du tout. C’est alors qu’un ami galeriste lui propose qu’elle réalise une série de cliché, car elle a déjà montré son talent de photographe. Là voilà donc embarquée, surmontant ses peurs,  dans un camping-car fatigué qu’elle conduira jusqu’à Detroit. Une aventure en plein hiver, d’où elle rapportera un beau reportage photographique. « Ce livre est une véritable ode à l’audace d’oser sortir de sa zone de confort », conclut J.P. Despeyroux.

* « Origine non animale » par Claire Vallée. (Édition du Chêne)

* « La Dépêche du Bassin » présente le livre de Claire Vallée, chef étoilée, qui a tenu pendant six ans à Arès un restaurant consacré à la cuisine végétarienne.  Elle est la seule restauratrice au monde à avoir obtenu du Guide Michelin  une telle récompense et c’est donc avec intérêt que l’on lit son ouvrage qui contient des recettes qui ont fait sa réputation. Elle y explique les techniques permettant d’utiliser légumes et végétaux bios pour revisiter, par exemple, des plats italiens. Et « La Dépêche » de citer les ravioles de courgette jaune et les gnocchis à la truffe noire. Claire Vallée indique aussi comment créer des plats encore plus originaux et tout aussi fameux, comme les petits pois et fèves en saumure ou les ballottines de blette à la ricotta végétale. Elle nous entraine aussi dans un univers de douceurs, dit encore « La Dépêche », avec des carottes glacées à la passion, de la crème au yuzu ou des financiers aux amandes… Le tout appuyé sur une expérience d’autodidacte soutenue par une éthique qui souhaite un monde meilleur.

* « Fées contre fées » dans la série « Les aventuriers du patrimoine» par Christine Angelbous-Esnault et Jean Olivier Gransard-Desmond. (Éditions Palémon)

+ « La Dépêche du Bassin » du 2 février a rencontré ces deux auteurs qui vivent à Arcachon. Ils viennent de sortir, annonce le journal, un récit d’aventures dédié aux enfants et aux adolescents. Archéologue spécialisé dans l’iconologie de la relation homme-animal, J.O. Gransard-Desmond, associé à Christine Angelbous-Esnault, a pu donner naissance à ce qu’il désigne « comme une nouvelle forme de récit au service de la médiation scientifique au service du jeune lecteur ». C’est ainsi que les deux auteurs veulent, à la fois, raconter de belles histoires aux enfants et, en même temps, leur faire découvrir le monde tel qu’il est. Mais ils le font avec des scénarios où se mêlent suspense et amitié. Le tout, précisent-ils, « porté par des personnages qui véhiculent des messages liés à la recherche, à ses outils, aux méthodes et aux personnes, tout un ensemble qui fait la richesse du roman de science ». Et ils concluent en observant que ce genre de roman est comparable au récit d’aventure car il est plein de surprises et de mystère.  Plusieurs autres ouvrages conçus de la même manière, suivront celui qui vient de paraître.