par Jean Dubroca
RP/FEV-MARS 2023
* REVUE DE PRESSE FÉVRIER – MARS 2023 *
– ÉCRIVAINS DU BASSIN –
+ « Je ne serai jamais loin de toi », par Didier Kimmel

* « Du Pilat jusqu’à l’Inde » : sous ce titre « La Dépêche » rend compte du second roman de Didier Kimmel qui débute sur la dune du Pilat et qui va se dérouler en large partie sur le Bassin. La découverte, enfouie sous le sable, d’une petite boîte va entraîner le lecteur vers l’occupation allemande de la station, durant la seconde partie de la guerre mondiale. Marc, Kévin et Laure ont trouvé cette boîte alors qu’ils dispersaient les cendres de leur amie Diane. Ils vont rechercher celui qui a laissé cette boîte dans le sable. Ainsi débute, écrit ‘’La Dépêche’’ : « un récit troublant dans lequel hier et aujourd’hui pourraient bien être connectés ». Car Marc ira jusqu’en Inde pour retrouver celle qu’il a tant aimée et dont il ne peut accepter la disparition. C’est le prétexte pour l’écrivain de poser des questions fondamentales. Et « La Dépêche » de les citer : « la vie est-elle un éternel recommencement ? Les coïncidences ne sont-elles dues qu’au hasard ? Faut-il y déceler des signes envoyés par les défunts ? ».
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– Editions Le Lys bleu. En vente à la FNAC. 20,40 €. 196 p.
* « Le Bassin d’Arcachon, d’Arès à Pilat », par Éric Kowez.

+ « La Dépêche » rappelle que, depuis vingt ans, l’auteur sillonne les rives et les sentiers du Bassin. Il en donne, écrit encore le journal, « sa version et ses informations pratiques ». Il en dévoile des réserves naturelles exceptionnelles, des petits ports typiques, des forêts parcourues par un vaste réseau de pistes cyclables et même une rivière singulière et sauvage : la petite Amazone. « Douze chapitres qui fourmillent d’orientations efficaces avec des touches d’histoire et d’anecdotes qui aident à mieux comprendre le Bassin pour mieux le découvrir », conclut le journal ».
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– Éditions « Sud-Ouest ». 12, 90 €.
* « Marée haute, marée basse », par Max Ducos.

+ Pour ce peintre-écrivain de talent qui a de fortes attaches avec Arcachon, la plage des Arbousiers, où il continue de passer des vacances commencées ici dès l’enfance, est une source d’inspiration. Au fil des 48 pages de ce bel album, le lecteur, qu’il soit enfant ou non, découvre des gouaches superbes illustrant la vie d’une plage qui est aussi une métaphore de l’évolution de l’humanité. A travers un rideau de pins rouges, la plage vide se dit prête à accueillir la vie d’une journée qui commence. « Profite »… invite l’auteur complice. La marée descend, la plage grandit. Les uns pêchent des coquillages, un banc de sable apparaît, un cavalier passe au loin. « Tu n’es plus seul », dit une voix lointaine. On construit des châteaux, un père y travaille. La météo change. Il faut s’abriter. Mais le beau temps revient et avec lui une fillette qui reprend la construction du château. Bientôt, à la tombée du jour, on organise une grande fête et les deux enfants se retrouvent autour de leur merveilleux totem, fort et fragile… La marée remonte. Ainsi passent les hommes dans une nature qui poursuit les pulsations éternelles de la vie qui renaît
Romain Belly qui présente ce livre dans « Sud-Ouest » parle « d’un album sublime ». Il note « le détail des couleurs incroyable ». Puis l’artiste précise : « C’est une interprétation de la nature, réaliste sans être ressemblante, pour montrer ce monde des petits riens qui résument l’humanité entière : les premiers hommes, les chasseurs-cueilleurs, l’homme qui dresse l’animal, la famille qui se sédentarise et l’enfant qui va construire une civilisation à travers une histoire d’amour, malgré les tempêtes ».
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– Éditions Sarbacane. 19,9O €.
* « Bienvenue au camping », par Franck Couderc et Denis Granjou.

+ Bruno Béziat présente ce livre dans « Sud-Ouest ». Il est consacré au fameux camping des Flots bleus rendu célèbre par les films « Camping I, II et III ». Il a presque entièrement brûlé durant les grands incendies de l’été dernier et il renaît aujourd’hui de ses cendres. C’est pour souligner cet événement que Franck Couderc, son propriétaire et le journaliste de RTL, Denis Granjou, ont sorti ce livre préfacé par Franck Dubosc. L’acteur, qui a rendu célèbre la réplique « Alors, on n’attend pas Patrick ! », évoque ses trente ans de vacances dans un camping de Dordogne. Le livre raconte aussi, écrit Bruno Béziat, « un lieu et moult anecdotes liées à ce camping depuis son ouverture en 1964 ». ll est conçu à la façon d’une galerie de portraits de campeurs pittoresques mais aussi avec des textes écrits par des personnalités qui ont vécu le drame des incendies : Patrick Davet, maire de La Teste, Marc Vermeulun, directeur du SDIS (Service départemental d’incendie) ou Fabien Onteniente, réalisateur de « Camping ». Un dernier chapitre imagine le futur des Flots bleus » et peut-être un « Camping IV ».
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– City éditions. 15,90 €.
* Le guide des oiseaux du Bassin *, par Claude Feigné

+ Voilà cinquante ans que cet ornithologue étudie les volatiles et, en particulier, ceux très nombreux, qui résident ou font escale dans la réserve ornithologique du Teich. Il a publié plusieurs ouvrages qui présentent ses observations et ses photos. L’un d’eux, « Instants d’oiseaux » avait obtenu le Prix de notre Académie, en 2009. « La Dépêche » précise que ce nouveau guide décrit environ cent espèces d’oiseaux parmi les plus représentatives de l’avifaune locale. L’auteur montre le statut, le rythme de vie et les habitudes de ces oiseaux « ce qui permet au néophyte de les identifier », ajoute le journal. Il rappelle aussi que le Bassin d’Arcachon, grâce à la diversité de ses paysages, accueille les espèces du grand large et celles du littoral ou des marais, les migrateurs au long cours et les sédentaires. « Ce Bassin atlantique offre donc à l’observateur attentif des plaisirs sans cesse renouvelés », conclut le journal.
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– Éditions « Sud-Ouest ». Photos couleur. 112 p. 10, 00 €.
* Deux polars par Alain Poirrier

+ L’auteur est un ancien chef enquêteur de la police nationale. C’est ainsi que le présente Régis Farcy dans « Sud-Ouest ». Il a rencontré cet écrivain prolixe qui vit au Teich et qui vient de publier, en même temps, « Triskell, le secret de Brocéliande » et « Un destin peu ordinaire ». Le premier roman, tel que le résume Régis Farcy, « est le récit de limiers bordelais qui se lancent sur la trace d’un assassin qui s’attaque aux couples mariés, tue le mari et poignarde la femme après l’avoir violée ». Leur enquête les conduira dans la forêt de Brocéliande qui contient le secret de ces massacres.
Dans « Un destin peu ordinaire », Alain Poirier se glisse dans les coulisses des Marines Navy Sails avec le personnage de Rachel où elle devient tireur d’élite. Elle deviendra ensuite tueuse à gages dans la mafia de Boston. À la suite d’un assassinat, elle fera bien des découvertes et connaîtra des déconvenues qui changeront sn destin. « Une histoire fantasque et des rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine », conclut le journaliste.
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– Autoédition en vente à alain-écrivain@hotmail.fr
* « Nos tempêtes sont à la hauteur de nos rêves*, par Nadalette La Fonta.

+ Handicapée moteur, l’auteure que Fabienne Amozigh-Gay a rencontrée pour « La Dépêche », vit à Arcachon. « Ce livre est un manifeste pour ne pas passer à côté de la vie pour ne pas crever », a-t-elle déclaré à la journaliste qui ajoute : « L’auteur dynamite les croyances qui nous font oublier de vivre et mourir sans avoir vécu ». Elle le fait, ajoute-t-elle, « dans un style incisif et bouleversant ». Livrant des confidences sur son enfance, sa carrière, ses épreuves, ses illusions, son handicap, le deuil et la mort, Nadalette La Fonta nous invite, écrit « La Dépêche », à accepter nos erreurs et nos défaites comme sources de connaissance de nous-même, à partir à la découverte de nos rêves oubliés, de l’inattendu et de l’incroyable de notre vie. Le journal de conclure : « Loin de tout pathos, l’auteure montre la fragilité de la vie à travers des récits qui invitent à être. Autant de petits cailloux blancs pour éclairer notre propre chemin ».
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– Editions Guy Trédaniel.19, 90 €.

* « Juanita », par Simone Gelin.
+ L’auteure qui vit sur le Bassin vient de publier son sixième roman. « La Dépêche » rappelle qu’elle aime, dans ses ouvrages, associer l’imaginaire et le réel, puiser dans l’actualité ou dans l’Histoire et mettre en scène des gens ordinaires dans le monde d’aujourd’hui. Son dernier ouvrage, « Juanita » fonctionne selon ces critères puisqu’il raconte le parcours de l’héroïne, Juanita, jetée dans une société machiste. Elle a grandi dans le quartier des Capucins et va connaître une incroyable ascension dans le monde de la prostitution. Passionnée de football, elle va devenir l’égérie des Girondins. Pour échapper à la morosité de son existence, elle fréquente les bars mal famés de Bordeaux où se rencontrent, la nuit, après les matchs, les joueurs, des prostitués de luxe et la police. En plus de son intrigue, l’intérêt du livre repose aussi sur le fait, précise « La Dépêche », que Simone Gelin tisse des vérités et des mensonges pour écrire la vie d’une femme dont elle a recollé les morceaux à partir des témoignages de personnes qui l’ont côtoyée, admirée et beaucoup aimée. Et le journal de conclure : « La plupart des anecdotes sont tirées de faits réels et la toile de fond historique est authentique ». Ce fond historique c’est la mutation d’un monde secoué par les mouvements contestataires de 68 et l’émergence d’un mouvement féministe ».
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– Editions du Noir au Sud/Cairn. 14 €.